Alors que les mécanismes de la sortie de la crise politique que traverse le pays ne sont toujours pas définis, l’ANR a annoncé sa décision de participer aux prochaines élections présidentielles. Peu importe si elles seront organisées bel et bien le 4 juillet prochain, ou décalées de quelques semaines, l’ANR se dit prête à s’engager dans la course pour les présidentielles, prônant ainsi la solution constitutionnelle et électorale. C’est du moins ce qui a été affirmé par le secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, qui a défendu bec et ongles la solution constitutionnelle pour la gestion de cette période de transition. « Qu’elles se produisent maintenant ou après, nous, au niveau de l’ANR, nous avons pris notre décision de participer aux prochaines élections présidentielles», a déclaré le SG du parti, soutenant que «la sortie de la crise doit se faire en respect du cadre constitutionnel». Animant, une conférence nationale des bureaux de wilaya du parti, Belkacem Sahli a mis l’accent sur la nécessité de respecter le «cadre républicain de l’État algérien». En effet, selon lui, «la sortie de la crise, à laquelle fait face le pays, ne doit pas se faire en dehors du caractère constitutionnel», considérant ainsi que les élections sont la meilleure voie. C’est d’ailleurs, l’objet de sa rencontre avec le Chef de l’État, Abdelkader Bensalah, tenue mardi dernier, a-t-il affirmé. «J’ai eu à rencontrer le Chef de l’État pour discuter des solutions à la crise. Durant cette entrevue, j’ai prôné le respect de la Constitution et des lois de la République », a-t-il dit, en précisant que «le dialogue doit être ouvert». Ce n’est pas tout, Belkacem Sahli a, également, appelé à désigner les représentants du mouvement populaire afin de lancer ce dialogue, et ce «le plus tôt possible». En ce qui concerne les revendications populaires, le SG du parti, fondé par Rédha Malek, a qualifié celles-ci de «légitimes ». Néanmoins, il a tenu à préciser qu’il faut les «prioriser ». En ce qui concerne le gouvernement Bedoui, il a indiqué que celui-ci doit démissionner et d’installer un gouvernement de transition. Interrogé sur les affaires de corruption, Sahli a précisé que le peuple a dit son mot lorsqu’il a jugé que les affaires déclenchées récemment par la justice restent «insuffisantes». Toutefois, il a précisé que «chaque chose doit avoir lieu en son temps ». En effet, selon lui « la Justice aura tout le temps pour traiter ces affaires. Or que le plus important, à l’heure actuelle est de lancer le dialogue ».
Lamia B.