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PROROGATION DU MANDAT DE LA MANUL EN LIBYE : Le projet soumis au vote propose la nomination d’un représentant spécial

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Un projet de résolution visant à renouveler le mandat de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL) jusqu’au 15 septembre 2022, texte proposé par le Royaume-Uni et qui reconnaît le rôle clé des pays voisins dans la réussite du processus politique en cours dans le pays est soumis au vote du conseil de sécurité.

Le Royaume-Uni, le porte-plume des résolutions sur la Libye, a proposé, vendredi dernier, un projet révisé qui, soumis hier, au vote du Conseil de sécurité pour proroger le mandat de la MANUL jusqu’au 15 septembre 2022, propose des changements structurels de la Manul . Plusieurs séances de négociations ont précédé la réunion des membres du Conseil de sécurité, sur le projet de texte, lesquelles ont été rythmées par la présentation d’un examen stratégique indépendant de la MANUL, que le Conseil a demandé dans la résolution 2542, de septembre 2020, lors du renouvelant du mandat de la mission onusienne en Libye, qui arrive à terme aujourd’hui mercredi. Le secrétaire général, qui a partagé un rapport de l’examen avec les membres du Conseil, lequel examen stratégique recommande, entre autres, à la MANUL, de « renforcer et d’intensifier ses bons offices, ses efforts de médiation et son engagement avec les pays voisins de la Libye » , notamment, est-il précisé, « en ce qui concerne le retrait des forces étrangères ». Le projet de résolution, soumis pour adoption au Conseil de sécurité, souligne également l’importance de l’engagement avec les acteurs régionaux, reconnaissant « le rôle clé des pays voisins et de la région ». Le texte recommande que l’envoyé spécial de la MANUL « soit transféré de Genève à Tripoli » et que son poste revienne à celui de Représentant spécial, appuyé par deux Représentants spéciaux adjoints, l’un pour les affaires politiques et l’autre en qualité de Coordonnateur résident et humanitaire. La résolution 2542 a remplacé le poste de représentant spécial basé en Libye par un envoyé spécial basé à Genève et a introduit un coordonnateur de la MANUL basé en Libye chargé de gérer les opérations quotidiennes de la mission, rappelle-t-on. Le projet de texte demande également à la MANUL de mettre pleinement en œuvre ces recommandations. Il l’exhorte d’explorer « toutes les voies pour accroître l’efficacité et redéployer les ressources existantes », notamment par « la hiérarchisation et la reconfiguration des tâches et des ressources, selon les besoins et le cas échéant » est-il indiqué. Il est à noter que le projet de résolution en question annule les changements structurels apportés à la mission en 2020 conformément à la résolution 2542 et réintroduit le poste de représentant spécial basé à Tripoli. Le texte stipule que la restructuration devrait prendre effet une fois qu’un nouveau Représentant spécial sera nommé. De tels changements, selon les conclusions de l’examen stratégique précitée, « contribueraient à recentrer l’attention sur la dynamique politique des divers aspects du conflit en Libye », tout en assurant, est-il indiqué, « la complémentarité et l’intégration entre la MANUL et l’équipe de pays des Nations unies ».
Sur la question du nombre important des armes en Libye et leur utilisation, le projet de résolution mentionne « des inquiétudes », sur cette situation. Le document a rapporté, en effet, des extraits d’une déclaration présidentielle sur le Bureau de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) adoptée août dernier , encourageant «  le soutien international et la coopération régionale entre la Libye, les pays voisins du Sahel et les Nations unies ». Le Projet de résolution a exhorté « vivement les États membres à respecter et soutenir la pleine mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu en Libye » , y compris, est-il précisé, «  par le retrait sans délai de toutes les forces étrangères et mercenaires de Libye ». En outre, un paragraphe du préambule qui reconnaissait la « nécessité de planifier le désarmement, la démobilisation et la réintégration des groupes armés » a été élargi dans le dit projet de résolution sur la Libye, pour inclure également « tous les acteurs armés non étatiques pertinents, y compris le retour de leurs membres dans leur pays d’origine ».
Tenant compte de l’évolution des événements en libye, le projet de résolution a mentionné des dispositions dont son appel à la mission onusienne à « soutenir la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu y compris le déploiement évolutif  et progressif d’observateurs du cessez-le-feu de la MANUL » et à soutenir « la mise en œuvre de la feuille de route politique adoptée le 15 novembre 2020 par le gouvernement politique libyen ».
Karima B.

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