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PROPOS DÉLIRANTS DE SAÂDANI SUR LE SAHARA OCCIDENTAL : Vive réaction du CNASPS

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Le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) s’est déclaré « surpris » par les derniers propos de Amar Saâdani sur le Sahara occidental, soulignant que l’ancien SG du FLN est « un pro-makhzen, qui fait la promotion de l’occupation et du colonialisme ».

« On savait ce récidiviste totalement anti-sahraoui. C’est l’unique président de l’APN qui n’a pas reçu son homologue sahraoui. Et déjà en 2015, alors secrétaire général du FLN, il avait affiché son choix pro-makhzen, faisant la promotion de l’occupation et du colonialisme », s’indigne le Comité dans un communiqué.
Réagissant aux déclarations de l’ancien patron du FLN sur le Sahara occidental, le CNASPS considère que la sortie médiatique de Saâdani, « un opportuniste avéré » constitue « déjà pour le sigle qu’il était sensé représenter (indûment d’ailleurs) un comble, et une véritable trahison vis-à-vis du serment de Novembre ». Ses propos sont, « du reste, diamétralement opposés à la position officielle de l’Algérie et au soutien populaire et unanime des Algériennes et des Algériens » à la cause sahraouie, rappelle le Comité. « Les masques sont tombés, et Saâdani est apparu sous son véritable visage : un individu aventurier, sans conscience et sans scrupule aucun, s’étant infiltré dans les rouages de l’État et du parti FLN, à la faveur de calculs erronés de certains, et de complaisance irresponsable d’autres tenants du pouvoir », dénonce le CNASPS dans son communiqué. Et d’ajouter : « opportuniste invétéré », il ose interférer dans des développements historiques qu’il dénature totalement. Saâdani a « la périlleuse audace de s’adonner à des affirmations juridiques complètement inexactes et non conformes avec l’avis de la CIJ de 1976 ainsi que les arrêts de la CJUE de 2016 et 2018, que tout un chacun peut consulter et vérifier à loisir, sans oublier les résolutions pertinentes par dizaines du Conseil de sécurité des Nations unies qui, toutes reconnaissent au peuple sahraoui son droit inaliénable à l’autodétermination », rappelle encore le Comité. Pour le CNASPS, l’ancien SG du FLN n’est qu’un « représentant du Makhzen dans les étages du pouvoir algérien, et outil téléguidé de ses maîtres. Il excelle, comme on le sait, dans l’amalgame, les approximations et les mensonges dont il est un expert patenté ». « Ce serait lui accorder trop de considération et d’importance que lui rappeler que le Front Polisario est un mouvement de Libération reconnu et représenté dans 124 pays dans le monde », ajoute-t-il.
Le CNASPS souligne que « le Front Polisario a d’abord mérité ses titres de noblesse et la reconnaissance internationale sur le terrain des batailles militaires qu’il a livrées et gagnées face aux forces d’occupation marocaines, obligeant le gouvernement marocain à solliciter un cessez-le-feu en septembre 1991 ». « La RASD, n’en déplaise à ses commanditaires et à lui-même, est membre fondateur de l’UA, admise déjà en 1984 comme membre à part entière de l’OUA, et ayant entrainé le Maroc à s’absenter, 32 années durant, des rangs de l’Organisation continentale », relève le président de la CNASPS, Saïd Ayachi. Et d’enchaîner : « ce même Maroc qui aujourd’hui n’a d’autres choix et alternative que de siéger à la même table que les Sahraouis, subissant ainsi la réalité des résultats et des développements de la lutte du peuple sahraoui ». Le Comité s’interroge sur l’opportunité d’une telle sortie médiatique si ce n’est de préparer sur le dos du peuple sahraoui « un point de chute et une terre d’asile en cas d’impérieuse nécessité imposée par l’actualité ». « Cependant, ni le makhzen ni les protecteurs du Makhzen, et encore moins Saâdani ne pourront arrêter la roue de l’Histoire, qui a enregistré infailliblement la victoire des peuples qui luttent pour leur liberté et pour leur indépendance. C’est là le but du combat du peuple sahraoui, et le peuple sahraoui inéluctablement vaincra », affirme le Comité. On reviendra sur les prises de position d’un opportuniste notoire qui parle de patriotisme alors que sa seule préoccupation est d’«investir» les milliards de la prédation à Paris et à Londres et alors qu’il est réactivé par son sponsor marocain au moment où le Maroc subit un nouveau revers à l’ONU.
M. Bendib

CONSEIL DE SÉCURITÉ – ONU
Discussions autour du projet de résolution
Le Conseil de sécurité a repris ses discussions sur le Sahara occidental, alors que le processus de l’ONU est paralysé depuis la démission de l’ancien émissaire Horst Köhler.
Au programme de cette réunion à huis clos, figure un briefing du chef de la Mission de l’Onu pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), Colin Stewart, sur la situation au Sahara occidental documentée dans le nouveau rapport du chef de l’ONU, publié début octobre.
La réunion se tient dans un contexte particulier, marqué par l’absence d’un envoyé personnel pour ce territoire non autonome. Quatre mois après le départ inattendu de Horst Köhler, pour des raison de santé, le secrétariat général de l’ONU est toujours en quête d’un nouvel émissaire pour ce territoire non autonome. Décriant le retard qui a paralysé le processus de paix, le président sahraoui, Brahim Ghali, a indiqué que le Maroc tente d’influer sur le processus de désignation du successeur de Köhler en imposant des conditions préalables à cette nomination. Dans une nouvelle missive au SG de l’Onu, Brahim Ghali a menacé de « ne s’engager dans aucun processus politique résultant des conditions préalables » du Maroc. Selon des observateurs à New York, le Conseil de sécurité pourrait inciter le secrétariat général de l’ONU à accélérer la nomination d’un nouveau médiateur pour maintenir la dynamique impulsée par Horst Köhler durant les deux tables rondes de Genève. L’objectif étant de progresser « en temps opportun », vers une solution mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple sahraoui, avait déclaré en avril la délégation américaine à l’ONU, également porte-plume des résolutions sur le Sahara occidental. La situation dans la zone tampon d’El Guergarat et la durée du mandat de la Minurso, qui expire fin octobre, seront certainement au centre des tractations à New York. Les États-Unis ont défendu à maintes reprises un renouvellement de six mois afin de mettre la pression sur les deux parties au conflit pour revenir à la table des négociations. Les membres du Conseil de sécurité pourraient négocier « une prorogation technique » en attendant la nomination d’un nouveau médiateur, s’ils estiment que le processus de paix a été de nouveau bloqué, selon des sources proches de l’organe onusien. En parallèle la question des droits de l’homme dans les territoires sahraouis reviendra à nouveau au Conseil de sécurité, alors que plusieurs de ses membres s’inquiètent de la persistance des violations à l’encontre des sahraouis des territoires occupés. L’ambassadeur de l’Afrique du Sud à l’Onu, Jerry Matjila, a réaffirmé en avril le soutien de son pays à la proposition d’élargir le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme. Une revendication réitérée mardi par le président Brahim Ghali qui a demandé dans sa nouvelle lettre au SG de l’ONU d’établir une surveillance indépendante des droits de l’homme dans les territoires occupés.
M. B.

LE MAE OULD SALEK
«193 pays appuient le droit à l’autodétermination des Sahraouis»
Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a souligné que le règlement du conflit du Sahara occidental passe obligatoirement par l’exercice du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.
Dans une déclaration à la presse faisant suite à l’adoption d’une résolution sur le Sahara occidental par la quatrième Commission de l’ONU des questions politiques et de la décolonisation, Ould Salek a déclaré que le règlement du conflit sahraoui est obligatoire à travers l’exercice du droit de son peuple à l’autodétermination et à l’indépendance.
Le ministre sahraoui a ajouté, dans ce contexte, que la question du Sahara occidental, en tant que question de décolonisation, est liée à l’exercice du droit inaliénable de son peuple à l’autodétermination et à l’indépendance, qui signifie que la communauté internationale ne reconnaîtra aucune souveraineté sur le Sahara occidental.
Le responsable sahraoui a, en outre, souligné que l’adoption de la résolution de la quatrième Commission de l’ONU par 193 pays confirmait l’adhésion de la communauté internationale à la légitimité et aux résolutions reconnaissant le droit à la liberté, à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple sahraoui.
« Cette résolution a réaffirmé la responsabilité des Nations unies envers le peuple du Sahara occidental », a fait savoir Ould Salek, appelant le Maroc à négocier de bonne foi et sans conditions préalables dans le but de parvenir à une solution politique juste et durable, acceptable pour les deux parties garantissant le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ». Lors de sa 74ème session, la Commission des Nations unies des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) a adopté à l’unanimité une résolution sur la question du Sahara occidental au titre du point 59 de son ordre du jour concernant la mise en œuvre de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.
La quatrième Commission de l’ONU a souligné, à travers ce texte, que « toutes les options disponibles pour l’autodétermination des territoires sont valables tant qu’elles sont conformes aux souhaits librement exprimés par les personnes concernées et conformément aux principes clairement définis dans les résolutions 1514 (XV) de l’Assemblée générale et 1541 (XV) du 15 décembre 1960 et d’autres résolutions de l’ONU ».
M. B.

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