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Préservation du patrimoine religieux : «nécessité de préserver le référent spirituel national contre les idées extrémistes»

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Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aïssa, a mis l’accent, samedi à Tizi-Ouzou sur la nécessité de préserver le référent spirituel national contre les idées extrémistes.

Intervenant à l’ouverture de la 5ème édition du colloque national sur la dimension spirituelle dans le patrimoine national amazigh, abrité par la maison de la culture Mouloud-Mammeri, le ministre a insisté sur « l’importance d’un retour aux valeurs ancestrales pour se ressourcer et se prémunir contre les idées venues d’ailleurs » qui ne cadrent pas avec les principes de la société algérienne. « L’extrémisme religieux qui s’est manifesté sous une forme violente par le passé, s’exprime aujourd’hui par le rejet de l’avis et du courant religieux de l’autre et par la volonté d’imposer une vision totalement étrangère à notre société », a-t-il souligné. Mohamed Aïssa a relevé que des informations « vérifiées font état de tentatives de faire des lieux de culte algériens des espaces de propagande pour une idéologie extrémiste » d’où, a-t-il souligné, la mobilisation des inspecteurs « afin d’éviter à l’Algérie d’être transformée en un terrain de guerre idéologique entre des courants religieux qui ne font même pas partie de notre patrimoine ». Selon le ministre, l’attachement à la référence spirituelle nationale « demeure la solution idoine » pour faire face à toute tentative d’ « invasion intellectuelle qui menace aujourd’hui l’Algérie ». « L’observatoire national de lutte contre l’extrémisme est justement une institution qui va permettre à la société de se rallier autour d’une référence religieuse nationale », a-t-il rappelé à ce propos. Cet effort de lutte contre l’extrémisme religieux doit également susciter l’implication de l’élite intellectuelle nationale pour plus d’efficacité, a-t-il observé. Il a ajouté que « c’est en respectant son identité ancestrale (culturelle, cultuelle et historique) et en se référant aux principes qu’elle véhicule, qu’on peut se développer et construire un État fort. La diversité de la culture algérienne est un point fort d’unité et un élément qui fait la force de notre pays et dont le catalyseur est l’Islam », a-t-il insisté. Mohamed Aïssa a observé que l’officialisation de tamazight dans la nouvelle Constitution participe à la démarche de l’État de préserver et de renforcer l’unité et la cohésion nationales avec ses trois composantes (l’arabité, l’amazighité et l’islam). Il a relevé que la société amazighe « est pétrie des valeurs de l’islam qui sont présentes dans le comportement quotidien de ses enfants, dans le fonctionnement des comités de villages, et les textes qui la régissent. » Le ministre a rappelé que Tizi-Ouzou se distingue des autres wilayas du pays par le plus grands nombre de lieux de culte, construits pour la plupart grâce aux cotisations des citoyens et des contributions symboliques de l’État. La wilaya compte actuellement 860 mosquées, plus de 20 zaouïas et des centaines d’école coraniques. Mohamed Aïssa a indiqué que ce colloque national, organisé à l’occasion de la célébration du 36ème anniversaire du printemps berbère (20 avril 1980) va sillonner, dans le cadre d’une caravane spirituelle, plusieurs wilayas du pays (Batna, Tlemcen, Béjaïa, Bouira, Naâma, Ghardaïa et Tamanrasset, entre autres).

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