Annonçant son déplacement, bientôt au royaume marocain, le ministre des Affaires étrangères, de l’entité sioniste Yair Lapid, a fait savoir, lundi dernier, par la même occasion que son homologue Nasser Bourita, dans le gouvernement marocain que préside le chef du parti islamiste, Saad Eddine El-Othamani, effectuera à son tour une visite en Israël, à l’occasion de l’ouverture du bureau de la représentation marocaine, en Israël après la reprise des liaisons aériennes directes, à la fin du mois courant.
Une annonce d’un haut responsable israélien, à laquelle le gouvernement marocain n’a pas fait de déclaration ou de commentaire, à ce jour, probablement en raison de l’opposition manifeste de la majorité des marocains à la décision du Roi Mohamed VI, de rétablissement des relations entre son royaume et l’entité sioniste. Déclarant lundi passé que « le week-end dernier, j’ai convenu avec le ministre des Affaires étrangères du Maroc, Nasser Bourita, de la première visite officielle d’un ministre des Affaires étrangères israélien au Maroc », le Mae sioniste, Yair Lapid a indiqué que son déplacement officiel à Rabat s’inscrit « dans le cadre du rétablissement de relations diplomatiques complètes » a-t-il écrit sur son compte Twitter. C’est par des responsables israéliens que l’opinion marocaine et le peuple marocain en général, apprend le calendrier des rencontres entre responsables marocains et israéliens, ainsi que les déplacements, en Israël, des ministres et hauts responsables du royaume chérifien. Si Rabat opte pour garder à l’abri de l’opinion marocaine, les rencontres entre ses hauts responsables et leurs déplacements en Israël, pour donner un meilleur tempo et cadence dans ses échanges avec les responsables de l’entité sioniste, sur des affaires et dossiers politiques, économiques et de surcroît d’ordre sécuritaire, le Palais comme son gouvernement pensent atténuer ainsi la réaction populaire marocaine, contestataire et opposée, aux relations entre le royaume et l’entité sioniste. Indiquant dans son annonce via Tweeter, que Yair Lapid la voulait étoffée d’informations, que sa visite à Rabat « est un événement historique » il a tenu à exprimer ses remerciements au Roi Mohamed VI, lequel a donné le feu vert à son gouvernement d’aller à la rencontre d’Israël, par la signature du document de la reprise des relations maroco-israéliennes. S’adressant à Mohamed VI, lequel faut-il le rappeler occupe le poste de président du comité Al-Qods, chargé de veiller sur les lieux saints de la ville sacrée, le MAE de l’entité sioniste a présenté ses remerciements au roi du Maroc, le jour même ou les palestiniens d’El Qods occupée, faisaient face lundi dernier,à la déferlante violence des services de sécurité et militaire israéliens appuyés par des colons, qui s’est poursuivie mardi, premier jour de l’Aid El-Adha. Persécutés, chassées, violentés et interdits d’accomplir la prière de la fête religieuse, le ministre sioniste Yair Lapid a écrit « je tiens à remercier le roi du Maroc, Mohammed VI, pour son soutien à cette visite et au renouvellement de nos relations », sans aller jusqu’à écrire qu’il le remerciait de garder le silence sur les évènements tragiques contre Al Qods et les Palestiniens, par l’absence de tout rôle du Comité d’Al Qods face à la volonté persistante d’Israël d’occuper, de judaïser et d’altérer les monuments de civilisation musulmans et chrétiens de la ville sainte d’Al-Qods, partie intégrante des territoires palestiniens occupés et capitale de l’État palestinien. Le titre de président du comité Al-Qods du roi du Maroc n’a plus aucun sens ni même un titre symbolique, comme le voulait Hassan II, depuis, notamment l’annonce de l’officialisation des relations, longtemps restées secrètes, faut-il le rappeler, entre Rabat et Tel –aviv ainsi que depuis la dernière agression de l’entité sioniste contre les palestiniens, lesquels ont fait preuve d’une résistance armée et populaire inédite, à travers toute la Palestine, qui a surpris plus d’un, en premier l’entité sioniste et dont le Comité d’Al Qods a opté, sans surprise, pour la politique de l’autruche. Lors de la bataille Seif El Qods des palestiniens pour répondre aux agressions israéliennes à Al-Qods occupée et l’expulsion de familles palestiniennes des territoires de 48, de leurs maisons, la mobilisation et les rassemblements des marocains de soutien au peuple palestinien ont été interdits et violemment réprimés, comme en ce lundi 10 mai à Rabat et à Casablanca. Sur les réseaux sociaux , seuls moyens pour les Marocains de s’exprimer avec une certaine marge de liberté, ils lançaient ironiquement « Où est le président du comité Al-Qods ? Que fait-il ? S’interrogeaient les internautes marocains, alors que partout dans le monde, les marches, les manifestations et les rencontres se multipliaient pour dénoncer le colonialisme israélien et sa barbarie en Palestine et contre le peuple palestinien.
Karima Bennour