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Plusieurs voix s’élèvent pour exiger la repentance de l’ancienne puissance coloniale : La France officielle en accusation

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Dans une prise de position sans équivoque et qui montre bien que la page Saâdani est définitivement tournée, Le FLN se déclare plus que jamais » attaché à l’exigence légitime d’excuses de la France » pour les crimes coloniaux perpétrés à l’encontre du peuple algérien. Dans un communiqué qui fait écho à celui du président Bouteflika et publié pour la commémoration du 62ème anniversaire du déclenchement de la révolution de Novembre, le FLN a exigé de nouveau à la France de s’excuser auprès du peuple algérien pour les crimes perpétrés à son encontre durant l’ère coloniale.

«Ces haltes historiques constituent des occasions pour rappeler les affres de la répression, de la torture, de l’exil et de l’extermination et de l’aliénation identitaire subies par le peuple algérien», indique le parti FLN dans son communiqué. «L’histoire du colonialisme restera marquée par ses crimes de sang et ses pratiques inhumaines», soutient le parti FLN qui s’est dit «fier de la glorieuse révolution, de ses vaillants héros parmi les chouhada et les moudjahidine». Le parti FLN s’est dit « attaché à l’exigence légitime d’excuses de la France pour les crimes coloniaux perpétrés à l’encontre du peuple algérien » et s’est félicité de la démarche de renouveau national adoptée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, depuis son avènement à la magistrature suprême, rappelant le parcours du président Bouteflika durant la lutte armée pour la libération du pays puis à la faveur du processus de développement et de construction notamment à travers sa politique clairvoyante qui a permis de mettre fin à la fitna, favorisé le retour de la sécurité et de la stabilité et concrétisé la paix et la réconciliation nationale en Algérie qui a retrouvé sa place privilégiée dans le concert des nations. Le FLN souligne aussi que la révolution du 1er novembre 1954 «qui a changé le cours de l’histoire et donné les plus éloquents exemples d’héroïsme et de sacrifice», s’ incline à la mémoire des « vaillants chouhada qui ont payé de leur vie le prix pour une Algérie libre et souveraine. » D’un autre côté, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra a affirmé à Alger que les valeurs du 1er Novembre demeureront ancrées dans la mémoire de tous les Algériens. «Nous avons la conviction que les valeurs du 1er Novembre et les objectifs pour lesquels sont tombés 1,5 millions de chahid demeureront ancrés dans nos mémoires et dans nos cœurs», a indiqué Lamamra, à l’occasion de la célébration du 62ème anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er novembre 1954, au siège du ministère des Affaires étrangères, et à laquelle ont pris part notamment des anciens moudjahidine. Il a ajouté que ces valeurs et ces objectifs resteront une «forte motivation» dans «tous nos travaux» dans l’intérêt «suprême» du pays, relevant que cette date symbolique rappelle que «la volonté des peuples» pour leur émancipation est «inébranlable» et que le peuple algérien lorsqu’il a décidé de se sacrifier, la victoire lui a été destinée.»Notre espoir est grand en la capacité de l’Algérie d’enregistrer toujours succès sur succès, de garder la tête haute dans le concert des nations, car c’est elle qui a donné le meilleur des exemples dans la résistance et le sacrifice pour la liberté et l’indépendance», a-t-il dit. Le chef de la diplomatie algérienne a ajouté que l’Algérie donnera toujours le «meilleur exemple» dans sa solidarité avec toutes les questions de décolonisation, relevant que la diplomatie algérienne sera en complément de la politique intérieure du pays, à l’image des idéaux du 1er Novembre 1954. Par ailleurs et en France même, les consciences commencent à se libérer et selon un sondage , 52% des Français se déclarent favorables à des excuses officielles de la France pour son passé colonialiste en Algérie. Sur un autre plan, Patrick Mennucci député socialiste des Bouches-du-Rhône à Marseille, co-auteur d’une proposition de loi sur la reconnaissance de la responsabilité de l’État français dans le massacre du 17 octobre 1961, estime que « les choses avancent. Les Français ont plus de distance par rapport à cette question que par le passé ». » Aujourd’hui, le colonialisme est remis en cause. Certaines choses ont été faites alors qu’elles ne devaient pas se produire. Et l’histoire de la France est une et indivisible. Même si notre génération n’a pas de responsabilité directe, elle doit considérer que l’État, lui, a une responsabilité directe », a-t-il relevé dans des déclarations de presse qui tranchent avec celles de politiques français en cette période électorale susceptible a tous les compromis et a tous les dénis. Patrick Menucci estime également qu’en 2012, François Hollande a « franchi un pas extrêmement important en reconnaissant les massacres du 17 octobre 1961 ». » C’est la première fois qu’un président de la République reconnait que la police française a tué les Algériens (en 1961). » il indique que le son projet de loi a été validé par le bureau de l’Assemblée nationale française et le texte est jugé « recevable » par l’Assemblée. Il a précisé que près d’une centaine de députés se sont prononcés favorablement sur ce projet de loi.
M. Bendib

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