Depuis au moins deux années, un phénomène gagne le football algérien. On fait allusion à ces départs en cascade des gardiens de but vers l’étranger. Les portiers algériens fuient désormais le championnat national, et le phénomène commence à prendre des proportions.
Rien que pour cet été, ils sont au moins cinq keepers ayant évolué la saison passée en Ligue 1 à choisir de s’exiler. La plupart d’entre eux ont rejoint le championnat saoudien, un championnat qui attire de plus en plus les derniers remparts algériens depuis que la fédération locale a autorisé ses clubs à recruter des gardiens de but étrangers il y a de cela deux années. Avant cela, les clubs saoudiens n’avaient pas le droit d’engager des portiers étrangers, une mesure qui visaient à encourager l’émergence des gardiens saoudiens. Il faut dire que le changement de la loi relative à ce dossier a été profitable pour les gardiens de but algériens. Le trio M’bolhi-Doukha-Asselah était le premier à intégrer le championnat saoudien. Lors de cette intersaison, c’est tout simplement le rush des portiers algériens sur le championnat du pays de la péninsule arabique.
Tour à tour, Zeghba (ex-ESS), Rahmani (ex(CSC), Boussouf (ex-NAHD) et Nateche (ex-JSS), ont quitté leurs clubs respectifs pour aller monnayer leur talent en Arabie saoudite. L’aspect financier n’est certainement pas étranger dans leur choix. Ils savent pertinemment qu’ils auront beaucoup à gagner dans ce registre. Ils auraient été même encouragés par leurs coéquipiers qui les ont précédés dans cette aventure.
Le championnat national va également perdre les services d’un autre portier de valeur. Il s’agit de l’international, Merbah Gaya. Ce dernier, très convoité par les clubs de l’élite, a choisi d’opter pour un club turc.
Parallèlement à ce départ collectif des gardiens de but du championnat algérien, plusieurs joueurs ont également adopté la même attitude. Dans ce contexte on remarque que la quasi-totalité des concernés ont opté pour des clubs tunisiens, à l’image de Belghit, Chetti, Bensaha, Bakir, Bedrane et d’autres. Ce ‘’rush’’ sur le championnat tunisien est motivé par le fait que depuis janvier dernier les joueurs nord-africains ne sont plus considérés comme des étrangers par la Fédération tunisienne de football, et par ricochet aucun quota n’est fixé pour les clubs locaux pour les engagers.
Hakim S.