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PERSONNES AUX BESOINS SPÉCIFIQUES : Remboursement, bientôt, de nouveaux produits

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Deux bonnes nouvelles pour les personnes aux besoins spécifiques, notamment pour les personnes paraplégiques et de mobilité réduite! La première, c’est qu’ils pourront «prochainement», affirme hier, la présidente de la Fédération nationale des personnes handicapées, Atika Mameri, bénéficier d’un remboursement, via la carte Chifa, de produits, dont les sondes urinaires jetables, des pansements spécifiques pour tous les types de plaies.
Il sera également possible, pour les personnes à mobilité réduite, de bénéficier d’un appareillage, en présentant simplement la carte -Chifa aux services concernés. C’est les annonces faites par la présidente de la Fédération nationale des personnes aux besoins spécifiques, Atika Mameri, animant , hier à Alger, une conférence de presse. Cette avancée, qui devrait alléger les personnes concernées qui souvent sont livrées à des parcours du combattant, a pu voir le jour, au terme d’une réunion entre les responsables de l’Office national d’appareillages et d’accessoires (ONAPH) et ceux de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), «il y a de cela 15 jours», nous a-t-elle déclaré, en marge de la conférence de presse. Cette rencontre s’est tenue, selon notre interlocutrice, dans le cadre de «l’enrichissement de la nomenclature des appareillages consommables et remboursables». Saluant la décision prise entre l’ONAPH et la CNAS, Atika Mameri a exprimé sa satisfaction de voir que «les autorités ont répondu favorablement aux doléances de ceux qui sont en contact permanant avec les malades.» a-t-elle précisé. Victime d’un accident, il y a de cela plus d’une quarantaine d’années qui lui a causé une paraplégie depuis, et sur la base de son vécu et de ceux et celles qu’elle côtoie depuis la création de cette fédération, quotidien, pour Atika Mameri, ces décisions permettront, a-t-elle déclaré, «de soulager fortement une bonne partie des souffrances auxquelles sont confrontées les personnes aux besoins spécifiques concernées par les mesures que je viens de citer». Elle espère ainsi voir, prochainement, le parcours du combattant, derrière ces personnes qui, au quotidien, vivaient la galère, pour pouvoir se procurer les tubes urinaires jetables, des pansements spécifiques et autres, outre que leur prix est cher, quand ils ne sont pas introuvables. À cette occasion, notre interlocutrice n’a pas manqué de revenir sur les conditions difficiles, qu’affrontent les personnes aux besoins spécifiques, au quotidien, en dépit de certaines étapes franchies, pour qu’ils trouvent pleinement leur place, dans la vie socio-économique. Elle dira que «beaucoup reste encore à faire pour soulager les personnes aux besoins spécifiques, de leurs conditions difficiles et des souffrances qu’elles engendrent dans leur vie quotidienne». Pour la responsable de la Fédération nationale des personnes aux besoins spécifiques, «les personnes en situation d’ handicap sont victimes d’une double peines» lance-t-elle, le handicap lui-même, poursuit-elle, «mal pris en charge généralement, et les difficultés de mener une vie normale, en l’absence de tout ce qui a trait à nos attentes et besoins». Elle citera, à titre d’exemple, les problèmes d’accès aux transports, aux trottoirs, aux établissements, institutions, restaurants, salles de cinéma, magasins, et même dans les hôpitaux, en l’absence de passages spécifiques à ces personnes outre des livres en braille et tant d’autres détails de la vie, au quotidien. Et pour illustrer ses propos, elle citera l’accès limité pour les personnes aux besoins spécifiques (moteur) , aux stations de Métro, qui , faut-il le noter, que les sur dix neuf stations en activité , il n’y a que neuf qui sont dotées de possibilités pour y accéder, notamment via, l’ascenseur…. Pis encore, d’une voix tragique, Atika Mameri déplore que «les personnes handicapées ne sont pas visibles, ni dans l’espace public, ni au travail». Alors que la pension des 4 000 DA pour les personnes aux besoins spécifiques est «dérisoire et une honte » comme le souligne souvent ces personnes, même pour celui ou celle qui arrive, souvent, miraculeusement à décrocher du travail, il n’est que pour un laps de temps court. « Et c’est sur la question d’absence de poste de travail pour nous que la situation se complique davantage», a tenu à lancer, hier, la présidente de la Fédération nationale des personnes aux besoins spécifiques, affirmant que ces derniers «peinent à trouver un emploi» , un pas considérable pour s’éloigner de la dépendance des autres. Réagissant sur la récente déclaration de la ministre Mme Eddalia, dans laquelle elle a plaidé, juin dernier, pour l’application des textes obligeant les entreprises à recruter 1% de son personnel, parmi les personnes aux besoins spécifiques. Atika, dira que cette «déclaration est politique», au vue de la réalité qui se présente à tous, appelant «à une insertion réelle et effective» de cette catégorie de personnes dans notre société qui, faut-il le rappeler, bénéficient des mêmes droits et devoirs que les autres citoyens.
Mohamed Amrouni

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