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Ouyahia s’exprime sur la crise à l’APN : « Il n’y aura pas de dissolution de l’Assemblée nationale ! »

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Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a écarté, hier, l’option de dissolution de l’Assemblée populaire nationale (APN).

Il a fait savoir que « Le président de l’APN a été élu par ses camarades, et il se trouve qu’un malentendu s’est produit entre eux. Il n’y aura pas de dissolution de l’APN », reconnaissant par la suite qu’ « Il n’y a pas de crise politique ». La déclaration du chef de l’Exécutif fera fort d’attendre un soulagement après une semaine tumultueuse suite à la crise inédite à la chambre basse du parlement, dont le président Saïd Bouhadja fait face à une vague de contestation des députés demandant son départ immédiat. La mise au point d’Ouyahia intervient lors de la conférence de presse du Rassemblement national démocratique (RND) hier à Zéralda (Alger), parti dont il est le SG, et dont aussi le groupe parlementaire (100 députés) ont signé la motion de demande de démission à Bouhadja. Ouyahia a reconnu que l’APN est actuellement en « situation de blocage », situation qui ne réjouit guère le RND. « La crise est due au fait que les députés ne veulent plus travailler avec le président de l’APN », a déclaré Ouyahia, en réponse aux questions des journalistes.
« La constitution ne prévoit pas de cas d’un conflit interne à l’APN. Certes, il y a un blocage. Je ne pense pas que le président de l’APN va s’aventurer et déclencher un blocage », a-t-il affirmé, en exprimant son souhait de voir « l’affaire de l’APN se terminer dans le calme ». Dans des entretiens donnés à la presse, en fin de semaine, Bouhadja a fait clairement savoir qu’il ne compte pas se retirer de la présidence de l’APN, en prétendant avoir toujours le soutien de la Présidence qui ne l’a pas encore contacté pour le révoquer, évoquant même « un plan à desseins méconnus » de son parti (le FLN) et le RND (parti d’Ouyahia). Hier, Ouyahia a rappelé que la Constitution consacre le principe de séparation entre les pouvoirs exécutif et législatif, ajoutant que « Bouhadja a été investi par les députés et non pas désigné par décret présidentiel » dans une réponse à peine voilée à Bouhadja, qui prétend être « désigné et non pas élu ». Pour Ouyahia, les déclarations de Bouhadja « n’engagent que sa personne », le sollicitant, par contre, de « faire prévaloir la raison pour trouver une issue à cette impasse ». Évoquant la présidentielle de 2019, Ouyahia a confirmé que cette échéance aura bien lieu en avril de l’année prochaine, réitérant son appui et soutien au Président et « la continuité pour l’Algérie de la justice sociale, des droits et des souveraineté ». À ce propos, Ouyahia a souligné que le RND « est une des composantes du Front populaire solide lancé récemment par le Président Bouteflika, et qu’ « il travaille dans ce cadre en bonne entente avec le FLN », mais il a précisé que « chacun de nous (RND et FLN) a sa propre idée du Front populaire ».
Hamid Mecheri

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