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OUYAHIA, SELLAL ET BENYOUNES EN DÉTENTION PROVISOIRE : Des partis politiques et personnalités réagissent

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La mise en détention provisoire des deux ex-Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ou encore celle de l’ex-ministre, Amara Benyounès, ont fait bondir beaucoup de partis politiques et autres acteurs de la scène politique et sociale nationale. L’on a recueillis ici quelques réactions à chaud exprimées à travers leurs pages officielles respectives.

Le PT s’inquiète et évoque le scénario égyptien
Le député du Parti des travailleurs (PT), Ramadane Taâzibt, a écrit hier sur sa page Facebook, qu’«avec autant d’affaires et tant de gabegie il est légitime de poser cette question naïve : Que reste d’État à l’État algérien ?» De son côté, sa camarade Nadia Chouitem, n’a pas hésité à faire un rappel de la situation en Égypte à l’époque de Moubarak. En qualifiant de « Spirale de tromperie», cette députée démissionnaire écrit sur sa page Facebook : « l’Egypte a connu, pendant sa révolution, la poursuite de Hosni Moubarak et sa famille, ainsi que son gouvernement et ses députés » pour gagner la confiance du peuple. Mais, continue-t-elle d’expliquer, « juste après, les tenants du pouvoir font un coup d’état à la révolution en lui tournant le dos », considérant le peuple comme «un traître». Et donnant après l’innocence a Moubarak et ses compagnons.»

Le RCD : «il est jouissif de savoir que l’homme des sales…»
Yacine Aïssiouene, cadre et député du RCD a réagi sur la décision du juge d’instruction de mettre Ouyahia en détention provisoire. « Même si personne ne croit à l’indépendance de la justice, il est jouissif, quand même, de savoir l’homme des sales besognes en prison» .En ajoutant «Saïd Sadi (ex-président du RCD : ndlr) avait dit un jour que lui et Ouyahia appartenaient à la même génération, seulement le premier a choisi d’être un homme qui lutte et le second un homme qui exécute ». Aïssiouene constate qu’aujourd’hui  « celui qui a choisi la lutte a en retour tous les honneurs et la reconnaissance des siens, pendant que l’exécutant est tout simplement exécuté par ceux qu’il servait hier avec zèle et mépris du peuple», estime-t-il dans ce contexte. De son côté Fetta Saddat, députée du même parti estime que «le changement de système, transition de rupture, indépendance de la justice, garantie des droits et libertés : autant de revendications du peuple qui restent encore à réaliser. » Réagissant aux arrestations citées, elle écrit, sur sa page facebook, qu’« aucune opération, aussi spectaculaire soit-elle, ne peut faire oublier cette réalité essentielle», avant de conclure « la vigilance et la mobilisation des citoyens sont de mise …plus que jamais.»

Nacer Djabi: «On ne doit pas se contenter de…»
Selon le sociologue Nacer Djabi, celui qui veut lutter contre la corruption d’une façon réelle, ne doit pas se contenter de poursuivre les individus réclamés toujours. D’après Djabi la situation nécessite le changement du régime, «producteur de la corruption et des corrupteurs», a-t-il écrit sur sa page Facebook.

Lakhdar BenkhEllAf (FJD): «C’est grâce au mouvement que la justice…»
Pour le député du FJD, Lakhdar Benkhellaf, «l’indépendance de la justice est obtenue grâce au mouvement populaire, qui a pu la libérer». Selon le député du parti, dirigé par Djaballah, « le mouvement a ouvert la voie pour passer d’une étape à une autre ». Saluant les derniers changements au niveau de la justice, Benkhellaf assure que « toute personne qui a dilapidé l’argent du pays et détruit son économie doit être poursuivie », ajoutant que l’ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia, «était l’un des acteurs qui ont détruit notre économie ».

La réaction «aventureuse» de Hassan Aribi
Après qu’Ali Ghediri eu été placé en détention provisoire sur décision du tribunal de Dar El Beïda (Alger), le député islamiste Hassan Aribi défend le général à la retraite, et propose «l’incarcération de Bedoui» à sa place, aussi paradoxales qu’elles puissent êtres, ces déclarations-embrouilles. «Si le général Ali Ghediri est mis en détention suite à une fraude dans les formulaires d’élection présidentielle, il était juste que le Premier ministre actuel, Bedoui, soit arrêté pour son administration, un ministre de l’Intérieur, pour falsification frauduleuse en faveur de l’ex-président Bouteflika».
Propos recueillis par Sarah Oubraham

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