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OULD ABBÈS ET BARKAT RISQUENT 12 ET 10 ANS DE PRISON FERME : Ces 1 200 milliards détournés au profit des filles et fils de …

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Le réquisitoire du procureur de la République près le tribunal de Sidi-M’hamed tombe au cinquième jour du procès des anciens ministres de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès et Saïd Barkat. Le premier risque 12 et le second 10 ans de prison ferme pour dilapidation des fonds de la solidarité nationale ainsi détournés au profit des « filles et fils » de cadres ministériels, comme indiqué par la partie civile.
Poursuivis pour « détournement et dilapidation de deniers publics », « conclusion de marchés en violation de la législation », et « abus de fonction » du temps où ils étaient à la tête du département de la Solidarité nationale et de la Famille, Djamel Ould Abbès et Saïd Barkat ont été entendus par le juge, mercredi dernier, au premier jour de l’ouverture de ce procès aussi spectaculaire que le montant des fonds détournés qui’ont atteint les 1 200 milliards de centimes. À la tête de quatre associations à vocation initiale d’intercéder entre le ministère de la Solidarité et les personnes ou organismes auxquels devaient être destinés ces fonds, Ould Abbès est accusé d’avoir eu recours à ce « mécanisme » pour « éviter » la démarche légale, soit le passage par les marchés publics qui est normalement obligatoire. Ainsi, selon la partie civile qui donne le détail des opérations des transactions, il s’agit de « l’acquisition des 1200 ordinateurs destinés aux lauréats du Bac, session 2008 », dont l’opération a atteint « 680 milliards de centimes, dont 226 appareils ont été remis à l’ONEC (Office national des examens et concours) », alors que le reste du montant « est distribué à des personnes qui n’ont aucun lien avec les catégories bénéficiant des aides de l’État. »
Au total, « quelque 1 200 milliards de centimes ont été dilapidés », pour ne citer que le cas de l’Association de solidarité, de paix et de perspectives, qui avait à sa tête l’ancien patron du parti FLN, dont le motif « officiel » était celui d’ « organiser un plan bleu et des colonies de vacances au profit des enfants du Sud ». Or, conclut l’enquête d’instruction, ce montant a été au final mis au profit d’ « autres familles », à savoir des enfants de cadres du ministère. Egalement, cite le représentant de la partie civile,  9 bus seulement « ont été remis à la wilaya de Ghardaïa », au lendemain des inondations qui ont causé des dommages aux citoyens, sur un total de « 157 acquis », indiquant que « même les confréries (zaouïas) en avaient bénéficié. »
Farid Guellil

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