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Oran : La production de liège en légère baisse à cause de facteurs naturels

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La conservation des forêts de la wilaya d’Oran a enregistré, ces dernières années, une légère baisse de la production de liège à cause de facteurs naturels, dont les changements du climat, a-t-on appris jeudi de la conservation. Le chef du Bureau de l’inventaire, de l’aménagement et des produits, Koudad Mohamed, a souligné que la forêt de M’sila sise dans la commune de Boutlélis, réputée pour ses chêne-lièges, ne produit plus que près de 350 quintaux contre 500 quintaux auparavant. «En 2019, 387 quintaux ont été récoltés, répartis sur environ 60 has. Il s’agit d’un produit brûlé qui n’a pas de valeur commerciale significative, ce qui a empêché l’exploitation de cette quantité jusqu’à présent», a expliqué le même responsable. Il a ajouté que les services de la conservation des forêts n’ont pas effectué, pour cette année en cours, une estimation du produit devant être exploité cette saison et ce, «pour des raisons techniques». La saison de récolte du liège est lancée, en juin et pour prendre fin à la mi-août. Elle est supervisée par l’entreprise régionale «Génie rural» à Oran. La production est vendue aux enchères publiques, rappelle-t-on. Les raisons de cette baisse sont liées au manque de pluviométrie du fait que les quantités de pluies enregistrées n’ont pas atteint les 400 mm à Oran, alors que les chênes-lièges nécessitent 600 mm de pluies par an pour se développer. Ce type d’arbres pousse dans des zones humides ou semi-humides alors que la région est classée semi-aride en raison de la sécheresse, a expliqué le chef du département forestier de la commune de Boutlélis. Bouchiba Houari a cité également «les risques que posent les pins d’Alep pour les chênes-lièges dans cette espace boisé». «La surface de plus en plus importante qu’occupe le pin d’Alep dans cette forêt, en raison de son développement naturel, se fait au dépend des chènes-lièges. Il nous est impossible de gérer un espace dans lequel il y a deux types d’arbres. Nous ne pouvons pas éliminer les pins, ce qui entraînerait un déséquilibre de l’écosystème forestier», a-t-il précisé. Aux facteurs du déclin du liège s’ajoutent la mauvaise technique utilisée dans les opérations de la récolte, la prolifération des insectes nuisibles et l’âge avancé des chênes-lièges. Par ailleurs, l’incendie qui a touché deux fois la forêt de «Safra», limitrophe à la forêt de M’Sila, au début des années 90, a fortement affecté la quali té du liège, ce qui a rendu le produit brûlé inexploitable et sa valeur économique et commerciale réduite, a-t-on expliqué. D’autre part, Koudad Mohamed a estimé que pour développer cette filière dans la wilaya d’Oran, il est nécessaire d’entreprendre des études sur la forêt de M’sila par des chercheurs universitaires afin d’étudier divers aspects scientifiques, notamment les causes du déclin des chênes-lièges dans cet espace forestier, avec des propositions sur l’aménagement de la forêt et des moyens de valorisation de ce produit. La superficie totale occupée par ls chênes-lièges dans la wilaya d’Oran est estimée à 3 000 has. Elle est principalement localisée dans la forêt de M’sila, sur 1.068 has. Le reste est disséminée dans d’autres site comme les forêts «Keddara (El Ançor) et Misserghine et Safra, rappelle-t-on.

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