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Nos chercheurs et le cancer

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La prévention vaut mieux que tous les traitements. Le mois d’octobre dédié au cancer du sein tire à sa fin. Mais pas la lutte contre le cancer qui se poursuit, sans relâche, suivant les instructions et orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. C’est ainsi qu’une rencontre internationale d’experts et chercheurs, algériens et étrangers, se tiendra du 6 au 8 novembre prochain à Oran. Elle devrait intéresser au plus haut point la commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer qui vient de présenter son plan d’action au président de la République. Un plan d’action dont la prévention et la recherche en oncologie figurent parmi les cinq axes de travail de la commission. Ajoutons que cette rencontre représente le 5ème congrès international de la Société algérienne de la nutrition (SAN). 250 médecins de diverses spécialités assisteront aux débats sur plusieurs thèmes dont celui de la « nutrition et les cancers ». Il sera question aussi de l’allaitement maternel, des compléments alimentaires, des facteurs de risque cardio-métabolique (obésité, diabète…) et bien évidemment de la nutrition et les cancers.
Dans sa lettre de présentation, Mme Malika Bouchenak-Khelladi, la présidente de la SAN, a précisé qu’outre les chercheurs, nationaux et internationaux dans différentes spécialités, des industriels des secteurs agroalimentaires et pharmaceutiques seront également présents. Trois jours durant, il sera question du rapport de notre alimentation avec certaines maladies parmi les plus graves. De notre nutrition, depuis la gestation marquée par l’alimentation de la femme enceinte jusqu’aux habitudes alimentaires actuelles. Le 21ème siècle se caractérise par, d’une part l’abandon de l’allaitement maternel des femmes actives ou simplement soucieuses de l’aspect esthétique et ensuite par l’introduction et la généralisation des arômes et colorants artificiels issus de compositions chimiques dans la nutrition. Ces produits sont devenus des ingrédients à part entière dans les recettes de cuisine et de la pâtisserie. Alors qu’à tout le moins, une stricte composition et un dosage défini devrait être imposé à ces artifices culinaires. Car la mise en cause de ces produits, sur certaines maladies graves comme le diabète ou les cancers, n’est pas écartée. La présence des industriels de l’agro-alimentaire, grands utilisateurs de ces produits en plus des conservateurs, aidera la lutte que mènent ces chercheurs et à une plus grande sensibilisation de toutes les catégories sociales contre les dangers liés à la toxicité des produits dans notre alimentation.
Surtout que la période d’incubation de ces produits est très lente et à bas-bruit. Lorsque les premiers symptômes du cancer commencent à se ressentir, cela signifie que le stade de la maladie est avancé. La hausse des cancers, les cas de l’obésité et notamment celle de l’enfant, le nombre croissant des diabétiques, l’hypertension artérielle, et d’autres maladies proviennent pour partie de notre assiette. On ne le dit pas assez !
Zouhir Mebarki

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