C’est un chiffre record effrayant pour l’Algérie depuis l’arrivée de la pandémie en mars dernier. Un total de 811 nouvelles contaminations à la Covid-19 a été enregistré hier. La veille, soit mardi, 753 nouvelles contaminations ont été recensées. Ce qui est une tendance épidémique jamais égalée qui, malheureusement, est appelée à la hausse si l’on considère l’état de relâchement constaté chez les citoyens face à ce virus mortel.
Et pourtant, l’Algérie a été l’un des premiers pays à avoir décidé, dès l’apparition de l’épidémie, d’une batterie de mesures restrictives à la circulation du nouveau Coronavirus. Au niveau des frontières d’abord, puisque les liaisons aériennes, terrestres et maritimes ont été bouclées alors et jusqu’au jour d’aujourd’hui. Sur le plan interne, la vie économique et sociale a été réduite à son strict minimum à travers le dispositif de confinement, maintes fois renouvelé, aussitôt la tendance de la pandémie allait crescendo. Tout comme le confinement partiel d’ailleurs à domicile. En sus, la responsabilité individuelle et collective est mise en avant. Que chaque citoyen assure son devoir de se protéger et de-là protéger l’autre. Un mot d’ordre est simple : enfiler son masque au demeurant à portée de tous, se laver fréquemment les mains, se tenir éloigné de son vis-à-vis et prêter main forte à l’action publique dans la lutte contre la pandémie, où tout le monde est concerné ! Tous ces efforts devront plutôt être capitalisés comme une expérience pour l’Algérie, ses autorités et ses citoyens.
D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si notre pays s’est mieux prémuni contre la Covid-19 si l’on en juge les chiffres bien plus importants enregistrés ailleurs. En Europe par exemple, en proie à une deuxième vague de la pandémie. Même chez nos voisins immédiats, pour ne prendre que le Maroc, où les contaminations quotidiennes frôlent les 4500/5000 cas.
Devra-t-on s’attendre à pire que d’atteindre des niveaux alarmants de la pandémie pour se dire que, finalement, c’est « très sérieux !» pour se résoudre à appréhender cette menace ? À ce moment-là, il se pourrait que ça soit trop tard. Et pour cause, l’antidote n’existe pas à présent. Quoique plusieurs candidats soient en course, le vaccin devra attendre confirmation d’efficacité et homologation chez l’OMS. Non seulement, puisqu’au niveau de nos hôpitaux, de plus en plus de spécialistes s’alarment sur la saturation des services Covid-19, le manque de moyens et l’état d’épuisement du personnel médical. Des raisons, somme toute, qui doivent donner à réfléchir à tous les citoyens qui, d’un geste aussi simple que de respecter les mesures barrières, sauver des vies et protèger la santé individuelle et publique.
Farid Guellil
