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Mustapha Berraf, président du COA, sort de son mutisme : «Les critiques infondées m’ont profondément affecté»

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Le président du Comité olympique et sportif algérien (COA) Mustapha Berraf s’est dit « profondément affecté par les attaques » de certains athlètes et entraîneurs envers sa structure, lui reprochant ainsi qu’à la commission chargée de la préparation des dernières olympiades à Rio d’avoir « failli à leurs devoirs » alors que leur travail était « exempt de tout reproche », en marge d’une réunion de travail mardi à Alger.

«Le COA est l’instance suprême du sport en Algérie et sans les efforts colossaux qu’il a consentis depuis l’entame de la préparation de ces olympiades brésiliennes, pratiquement aucun athlète algérien ne se serait qualifié pour Rio» a commencé par expliquer Berraf. Le président du COA a appuyé ses dires par la présentation d’un bilan chiffré, montrant l’importance de l’aide apportée par sa structure à la quasi-totalité des disciplines sportives, ainsi qu’à leurs fédérations. «Le COA a financé pas moins de 107 stages de préparation, dont la plupart à l’étranger, pour une valeur de 11 milliards et 250 millions de centimes. Il a également avancé la somme de 10,5 milliards de centimes à différentes fédérations sportives afin qu’elles puissent poursuivre leur plan d’action dans les temps. Sans cette aide du COA, pratiquement aucun athlète n’aurait achevé sa préparation à temps ou participé aux compétitions nécessaires à la réussite de ses minima pour Rio» a affirmé Berraf devant les journalistes. Le double médaillé d’argent, sur 800m et 1500m à Rio, Taoufik Makhloufi, avait jeté un véritable pavé dans la mare, en pleine compétition, en dénonçant «un manquement des responsables envers les athlètes» et qui selon lui était «la principale cause» de l’échec. L’entraîneur du décathlonien Larbi Bourrada, Ahmed Mahour-Bacha avait emboîté le pas à Makhloufi, en révélant que si son athlète s’était contenté de la 5e place à Rio, c’est surtout parce qu’il n’avait pas bénéficié de moyens suffisants pour bien se préparer et récupérer. «Outre le fait qu’elles étaient infondées, ce qui m’a fait le plus mal dans ces critiques, c’est qu’elles ont été proférées par des personnes qui font partie du mouvement sportif national, et franchement, je ne m’attendais pas à cela de leur part» a encore regretté le président du COA, affirmant avoir engagé pas moins de 14 entraîneurs étrangers pour mettre toutes les chances du côté des athlètes algériens, contre une valeur de 1.5 milliard de centimes.
Berraf a avancé d’autres chiffres, notamment, la somme de 37 millions de dinars, représentant les frais de la délégation algérienne pendant son séjour à Rio, ainsi que les 32 millions de dinars, ayant servi pour le déplacement. «Nous avons voyagé à Rio à moitié prix, car nous avons une convention avec Air Algérie qui nous procure une réduction de 50%. Donc, je ne vois pas comment on pourrait nous reprocher quoi que ce soit à ce propos» s’est encore insurgé Berraf. Le président du COA a affirmé que «la bonne gouvernance a toujours été le credo» de sa structure, ce qui lui a valu les «félicitations du Comité international olympique (CIO), ayant offert une donation de 100.000 US dollars» devant contribuer au financement du Musée olympique, situé en face de la salle Harcha-Hacène (Alger).
Concernant les résultats techniques à Rio, Berraf a considéré que «deux médailles d’argent, c’est pas mal du tout», surtout si on tient compte du «peu de moyens» investis. «Le coût de revient d’une seule médaille d’or est d’environ deux millions de dollars, en termes de préparation, de soins et d’engagement dans différentes compétitions. Mais l’Algérie n’a dépensé que 2,5 millions de dollars pour l’ensemble des frais. C’est donc un très bon résultat que d’avoir glané ces deux médailles d’argent» a réitéré le président du COA.

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