Le problème de la liberté de culte «ne se pose pas» en Algérie et les lieux de culte de l’église catholique sont reconnus par les autorités algériennes, a affirmé mardi l’Archevêque d’Alger, Monseigneur Paul Desfarges. « Je m’exprime en ma qualité de responsable de l’église catholique et j’affirme que le problème de la liberté du culte ne se pose pas en Algérie», a déclaré à l’APS Mgr Desfarges, soulignant que «la liberté de culte est garantie et assurée par la loi en vigueur dans le pays». Il a ajouté que l’église catholique en Algérie «dispose de ses lieux de culte qui sont reconnus par la loi».
En effet, la Constitution de 2016 stipule dans son article 42 que «la liberté d’exercice du culte est garantie dans le respect de la loi» et la Loi de 2006, fixant les conditions et règles d’exercice des cultes autres que musulmans, stipule dans son article 2 que «l’État algérien dont la religion est l’islam, garantit le libre exercice du culte dans le cadre du respect des dispositions de la Constitution, de la présente ordonnance, des lois et règlements en vigueur, de l’ordre public, des bonnes mœurs et des droits et libertés fondamentaux des tiers». Précisant que l’église protestante d’Algérie (EPA) «est une association reconnue par les autorités algériennes», Mgr Desfarges croit savoir que l’EPA»n’a pas encore réussi à homologuer certains de ses lieux de culte». Il a indiqué que les membres de l’EPA pratiquent leur culte «dans des lieux aménagés (salles ou habitations) en église», estimant que le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs est «disponible» à trouver une solution à ce problème et que les autorités algériennes «ne veulent pas que cette situation persiste».
I.M. Amine