Lors d’une rencontre tenue mercredi, avec les directeurs généraux des banques publiques, le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali, a instruit ces derniers d’accélérer la digitalisation du système bancaire et le processus de modernisation des systèmes de paiement. Le premier trésorier du pays a également ordonné à ces responsables d’accélérer le déploiement de la finance islamique.
Dans son discours, le ministre a évoqué la nécessité pour les banques publiques d’inscrire dans leurs priorités, la modernisation, tout en mobilisant toutes leurs ressources humaines et matérielles en vue d’intensifier la digitalisation des services bancaires, en adéquation avec les aspirations d’une clientèle de plus en plus exigeante. À cet égard, le chef en charge du secteur financier en Algérie a donné des instructions fermes pour « multiplier les agences digitales, équiper tous les réseaux d’agences de distributeurs automatiques, généraliser le statut des paiements électroniques définitifs auprès des commerçants, ainsi que réduire les délais de délivrance des cartes bancaires aux clients », appelant les banques publiques à « accélérer le processus de fourniture des cartes bancaires CIB exclusivement aux prestataires de services des collectivités locales, dont Algérie Poste, pour permettre le développement de la production locale et réduire les importations ». Dans le même contexte, le MF a exigé des directeurs des banques publiques « d’améliorer la qualité de la prise en charge des demandes de financement des clients et de réduire les délais de traitement des dossiers de crédit, en numérisant le processus et en fournissant les services de conseil et d’assistance nécessaires pour mener à bien et accompagner leurs projets, en plus d’accélérer le déploiement de nouvelles agences pour couvrir entièrement le territoire national, en particulier les nouvelles wilayas créées ». Il est à noter que le ministre et les directeurs généraux des banques publiques ont discuté des différents axes liés à la numérisation du système bancaire et à l’accélération du cours de modernisation des systèmes de paiement, en vue d’accroître l’utilisation des moyens de paiement modernes, à la diffusion de la banque islamique et à l’intensification du réseau bancaire.
La BEA ouvre 5 guichets dans 4 wilayas, dédiés à la finance islamique
Par ailleurs, la BEA a inauguré jeudi cinq nouveaux guichets au niveau de quatre wilayas, à savoir Mostaganem, Mascara (Mascara et Sig), Relizane et Tiaret. Dédiés à la finance islamique, ces guichets entrent « dans le cadre du programme de la BEA, qui a ouvert, à ce jour, 10 produits dans ce domaine », comme déclaré par le directeur général de la Banque extérieure d’Algérie, Lazhar Letrache, lors de l’inauguration d’un guichet bancaire islamique au niveau de l’agence de Mostaganem. Letrache a confirmé, entre autres, la possibilité de « demander un prêt dans le cadre de la finance islamique pour l’achat d’une voiture avec un taux de financement estimé à 90%, ou le produit dit de financement automobile ». À cet effet, il a indiqué que son établissement est la première banque publique à commercialiser le produit « Salem ». En outre, et concernant le bilan de la BEA dans le domaine de la finance islamique depuis sa création, M. Letrache a indiqué que le montant obtenu à ce jour dépasse les 17 milliards DA, après l’ouverture de plus de
9 200 comptes au niveau des guichets de cette prestation, répartis dans les différentes wilayas du pays.
Le Directeur général de la BEA a ajouté que la stratégie pour 2023 reposera sur la « diversification des prestations de la finance islamique en proposant de nouveaux produits aux clients et en répondant à leurs désirs » au niveau des différentes agences de la Banque extérieure d’Algérie.
Hamid Si Ahmed