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MALGRÉ D’INCESSANTES ARRESTATIONS DE DEALERS : Constantine détient le triste record d’épicentre national du trafic de psychotropes

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Doit-on se féliciter et en même temps se désoler que les actions successives des services de police de la wilaya de Constantine dans leurs investigations incessantes n’arrêtent pas de démanteler des réseaux de trafiquants de psychotropes ? S’en féliciter c’est donc certain en ce sens qu’il ne peut y avoir meilleur service rendu à la population que de mettre hors d’état de nuire des dealers qui, par leur «commerce », ravagent quotidiennement des vies et ébranlent dans leur sérénité des familles dont les enfants, pour des raisons diverses, s’en retrouvent dépendants et surtout otages. Se désoler pour la simple raison que les Constantinois admettent mal que leur ville en détienne le triste monopole.

Pourtant malgré des interventions ininterrompues, le trafic continue de prendre de l’ampleur comme le sont d’ailleurs les prises des policiers et arrestations de personnes qui frisent le spectaculaire. C’est le cas de cette fameuse dealeuse surnommée «Mme Lyrica » et de son réseau (5 individus) dont l’organisation est digne d’un thriller américain. Le groupe en question était détenteur d’un registre de commerce, d’un carnet d’ordonnances et une panoplie de cachets dont ceux de médecins. Ce qui leur a donné la capacité de régner en tant que réseau de deal sur tout l’est du pays. Lors de leur arrestation, le 1er février passé, les policiers ont mis la main sur 42 000 unités de «Lyrica »
Rappelons qu’en 2019, les services de police, toutes missions confondues, ont procédé à la saisie record de 466 407comprimés psychotropes qui fait de la ville des Ponts l’épicentre de ce funeste commerce. Une réalité qui pourrait s’expliquer également par cette autre réputation commerciale qui fait officiellement de la wilaya le pôle des industries pharmaceutiques; eu égard à l’existence et la multiplication des unités de commercialisation, fabrication et distribution du médicament.
Ainsi, il ne se passe pas une seule semaine où des «coups » spectaculaires des policiers permettent de mettre au jour trafics et dealers comme l’arrestation récente de deux d’entre eux, dont l’âge n’atteint même pas la trentaine, en possession de 49 380 boites de médicaments dont 29 160 comprimés psychotropes pour un coût au pied-levé estimé à près de 3 milliards de centimes. C’est dire l’attrait des jeunes pour un trafic, certes des plus dangereux, mais tellement juteux. L’avant-veille même de l’arrestation de la fameuse Mme «Lyrica », autrement dit le 30 janvier, avaient été arrêtés 10 individus dont des femmes au terme d’une série d’opérations des «stups » et la récupération de 53 000 pilules psychotropes. Cette situation est telle que nombreux sont les pharmaciens qui refusent de commercialiser tout produit psychotrope ou proche par sa composition au moment toutefois où certains, plutôt véreux, en vendent officiellement mais également sous le manteau à des prix prohibitifs aussi bien aux jeunes consommateurs qu’aux dealers pour la revente. Les nouvelles dispositions induites par une réglementation mise en place au cours de cette année vont-elles permettre de mettre fin à ce fléau ? C’est ce qui est espéré par les familles des jeunes frappés d’addiction, des services de police et d’une majorité de pharmaciens que le citoyen lambda voit autrement qu’un homme assermenté.
Med R. D.

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