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MAGHREB DESTABILISATION : Le Front Polisario demande au Conseil de sécurité d’agir contre le Maroc

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Le Représentant du Front Polisario auprès des Nations unies, Sidi Mohamed Omar, a appelé hier mardi, le Conseil de sécurité à obliger le Maroc à assumer ses responsabilités régionales et internationales et à renoncer à ses actions déstabilisatrices qui menacent la sécurité et la stabilité de ses voisins et de toute la région.

« Je voudrais signaler que, dimanche 1er mars 2020, une unité de l’armée sahraouie a intercepté et saisi 725 kilogrammes de cannabis marocain dans la région d’Ausard. La drogue était transportée à travers le mur militaire marocain illégal au Sahara occidental », a écrit M. Sidi Omar, dans une lettre adressée au Représentant permanent de la Chine auprès des Nations unies, président du Conseil de sécurité, Zhang Jun.   « L’opération fait partie de la campagne de lutte contre le trafic de drogue menée par l’armée sahraouie dans l’ensemble des territoires libérés sahraouis. Conformément à nos obligations en tant qu’État membre de l’UA et grâce à la coopération croissante avec nos voisins, nous avons activement contribué à freiner le flux illicite de drogues, en particulier celles produites au Maroc, dans et à travers notre région », a-t-il souligné. Et d’ajouter: « Le Maroc devrait être tenu responsable de son rôle, bien documenté, dans la traite des êtres humains et le trafic de drogue dans notre région et au-delà », demandant « donc instamment au Conseil de sécurité d’obliger le Maroc à assumer ses responsabilités régionales et internationales et à renoncer à ses actions déstabilisatrices qui menacent la sécurité et la stabilité de ses voisins et de toute la région ».  « Le Maroc devrait donc expliquer aux Nations unies et à la communauté internationale comment il est possible que des trafiquants de drogue et d’êtres humains puissent passer par le Sahara occidental, qui est entièrement encerclé par l’un des murs les plus gardés et militarisés du monde, qui est infesté de millions de mines terrestres et équipé de radars sophistiqués et de systèmes de surveillance », a-t-il demandé.
Le diplomate sahraoui a rappelé qu' »il est bien connu que le Maroc reste le plus grand producteur et exportateur de cannabis au monde, comme le confirment de nombreux rapports internationaux, notamment le rapport 2018 sur la stratégie internationale de lutte contre les stupéfiants du Département d’État américain et le Rapport mondial sur les drogues 2019 de l’Office des Nations unies contre la drogue et le tabac ». « à cet égard, la brèche illégale ouverte par le Maroc à travers son mur militaire à Guerguerat dans le sud du Sahara occidental sert de point de passage pour toutes sortes de marchandises illicites, y compris le cannabis produit au Maroc et d’autres drogues, qui deviennent une source majeure de financement pour les groupes terroristes opérant dans la région sahélo-saharienne », a-t-il alerté.      « Comme nous l’avons alerté à de précédentes occasions, la connivence bien documentée entre l’armée marocaine et les barons de la drogue est ce qui explique combien de tonnes de cannabis produit au Maroc sont introduites en contrebande à travers le mur militaire marocain illégal au Sahara occidental », a-t-il soutenu.
M. Bendib 

ESPAGNE- SAHARA OCCIDENTAL
Mise en place de l’intergroupe parlementaire de la castille
Les intergroupes parlementaires pour le  Sahara occidental se multiplient en Espagne. Après celui de l’Andalousie, c’est au tour du groupes politiques représentés au Parlement régional de la province autonome Castilla-La Mancha, de signer  leur adhésion à « l’intergroupe parlementaire pour le Sahara occidental », tout en réitérant leur soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Le président du Parlement, Pablo Bellido, a exprimé à cette occasion sa satisfaction que les trois formations politiques continuent « à aider un peuple qui mérite toute l’affection et notre soutien » jusqu’à son indépendance. La signature d’adhésion à cet organe parlementaire, qui fait partie d’un vaste réseau de soutien avec les groupes présents dans tous les parlements autonomes espagnols, a été l’occasion pour le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), le Parti populaire (PP) et le Ciudadanos (Cs) de réaffirmer leur soutien à la résolution du conflit au Sahara occidental par une solution mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple sahraoui. M. Bellido, cité par la presse locale, a confié que le gouvernement central « s’engage à rechercher des solutions viables et satisfaisantes » pour le peuple sahraoui. Les représentants des trois groupes régionaux, Pablo Camacho (PSOE), Lola Merino (PP) et Carmen Picazo (Cs) se sont également manifestés dans une direction similaire. « Il existe des centaines de résolutions qui demandent à ce que le peuple sahraoui décide de son avenir par référendum, le seul moyen de transparence politique et durable pour résoudre ce conflit », a déclaré le nouveau délégué sahraoui de Castilla-La Mancha, Limam Khalil. « Nous allons continuer à frapper à toutes les portes pour demander un soutien politique afin de faire pression et forcer le Maroc à respecter le droit international », ainsi qu’à demander « une aide humanitaire, dont dépendent totalement ceux qui vivent dans les camps de réfugiés », a-t-il souligné. Pour sa part, le délégué sortant, Bulahi Mohamed Fadel, a profité de l’occasion pour saluer les autorités de la région et réitérer ses remerciements à l’ensemble des citoyens pour le soutien infatigable du peuple sahraoui. Mohamed Fadel a souligné que « pendant quatre décennies, Castilla-La Mancha a exprimé son soutien à tous les niveaux, politique et humanitaire ». M. Bellido et les représentants des différentes forces politiques ont exprimé leur gratitude à l’ancien délégué de Castilla-La Mancha, tout en lui transmettant les meilleurs vœux dans sa nouvelle mission.

Les étudiants sahraouis en Algérie optimistes
Par ailleurs, et à Blida, des  étudiants sahraouis en Algérie ont exprimé  leur attachement à la lutte en vue d’arracher leur droit à la liberté et l’indépendance et recouvrer la souveraineté de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) sur l’ensemble de ses territoires. Des étudiants ont déclaré,  en marge des festivités célébrant le 44e anniversaire de la proclamation de la RASD, abritées par l’université Saâd Dahleb, qu’ils étaient « optimistes quant au dénouement de la question sahraouie, notamment après les dernières décisions prises lors du 33ème sommet de l’Union africaine (UA) tenue le 10 février dernier à Addis-Abeba et le 15ème congrès du Front Polisario tenu depuis près de trois mois. Dans ce cadre, Sid Mehdi Chemat, membre du bureau Centre des étudiants sahraouis en Algérie a indiqué qu »il y a une lueur d’espoir à l’horizon annonçant le règlement de la question sahraouie prochainement. Il ne reste aucun choix pour la communauté internationale, excepté de jouer son rôle pour permettre au peuple sahraoui de disposer de son droit à l’autodétermination », a-t-il soutenu. De son côté, Ayoub Mohammed Sidi, membre du bureau exécutif des étudiants sahraouis en Algérie, s’est dit optimiste que «nous allons imposer notre souveraineté sur nos territoires occupés prochainement», affirmant que « les étudiants poursuivrons leur lutte jusqu’à la victoire ». Organisé à l’initiative de la section « Chahid Zerka Hamoud » des étudiants sahraouis en Algérie, la célébration du 44eme anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à l’université Saàd- Dahleb, de Blida, a notamment englobé la tenue d’expositions mettant en exergue la culture sahraouie et le  combat politique et diplomatique du peuple sahraoui. Des étudiants algériens et sahraouis de nombreuses universités nationales ont assisté à ces manifestations qui ont porté sur des communications mettant en exergue la solidarité et la fraternité liant les deux peuples, outre la projection d’un film documentaire sur l’histoire de la cause sahraouie.
M. B.

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