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MADRP : cap sur la pêche artisanale et la protection de la biodiversité

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La pêche artisanale et la protection de la diversité, créneaux longtemps marginalisés, se sont vus accorder l’intérêt du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche (MADRP), comme l’atteste la journée d’information organisée, jeudi dernier, à son ancien siège. Dans la liste des participants, le réseau d’associations des usagers de la bande côtière, dont Probiom ou réseau d’associations pour la Protection de la biodiversité marine. Celui-ci, à connotation médicamenteuse, est constituée de six associations algériennes, de Béjaïa, d’où est originaire le coordinateur national, Karim Khima, Mostaganem, Skikda, Alger, Cherchell et Annaba, qui ont, vite fait, de concrétiser leur idée lors d’une rencontre, tenue le 7 janvier 2015, à l’Institut national supérieur de la pêche et de l’aquaculture (INSPA), à Alger.
L’objectif de la rencontre étant de mettre en œuvre une stratégie visant la mise en commun des compétences, institutionnelle, gouvernementale, non-gouvernementale, associative, professionnelle, dans le cadre de l’élaboration d’une série de recommandations, devant sanctionner les travaux d’événements d’importance majeure. On peut en citer, la Conférence régionale sur la pêche artisanale en Méditerranée et en mer noire, prévue du 7 au 9 mars 2016 à Alger, et la 6ème édition du Salon de la plongée, attendue dans la même wilaya et durant le même mois, et, dans une moindre mesure, la 4ème édition de l’opération « Ports bleus », programmée pour le 7 mai de l’année en cours.
La première citée sera une aubaine, selon les prévisions, pour la mise en place d’un espace de concertation pour l’épanouissement de la pêche artisanale en Méditerranée et dans le monde, alors que l’opération « Ports bleus », inscrite apparemment dans la continuité, devra inspirer les professionnels du métier pour conjuguer leurs efforts, au niveau du littoral et des plans d’eau continentaux, dans le cadre de la préservation des milieux aquatiques, et qui devront se solder par une meilleure mise en œuvre des diverses campagnes productives du secteur (sardine, thon rouge, ensemencement d’alevins …).
Le combat que va livrer ce réseau, déjà entamé il y a des années, dans le cadre associatif pour chaque région qui en est membre, trouve son fondement depuis que l’industrialisation agressive, essentiellement traduite par les déchets industriels des installations énergétiques, particulièrement à Alger, Skikda et Annaba, et le manque de sensibilisation en direction des pécheurs sur les dangers de certaines pratiques inscrites dans le cadre de l’exercice de leur métiers ou en dépassement réglementaire, qu’elles soient obsolètes ou trop « modernisées», ont vivement affecté nos cotes et nos espaces marins. Espérons que l’appellation du réseau, à connotation pharmaceutique, comme déjà souligné en haut de l’article, soit administré comme remède efficace à la biodiversité. La main tendue par le ministère de tutelle devrait, quant à elle, contribuer à officialiser et, surtout, booster l’implication de la société civile, et dont la finalité n’est que le développement intégré et durable des pêches artisanales et des autres activités côtières.
Zaid Zoheir

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