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Lutte contre la violence faite aux femmes : Beaucoup reste à faire

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La célébration de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, qui coïncide avec le 25 novembre de chaque année est une occasion pour les associations de la société civile et autres organismes étatiques qui luttent contre ce fléau de faire le point de situation en Algérie.

Ainsi, plus de 7.000 femmes ont été victimes de toutes formes de violence depuis le début de l’année 2016 en Algérie. Ce chiffre a été révélé, jeudi, par Nouria Hafsi, secrétaire générale de l’Union nationale des femmes algériennes (UNFA). Pour elle, ce chiffre est loin de refléter l’ampleur de ce phénomène en Algérie. Et pour cause, beaucoup de femmes ayant subi des violences n’ont pas osé déposer plainte contre leurs agresseurs.
Intervenant à l’ouverture d’une conférence sur «la lutte contre la violence faite aux femmes», la SG de l’UNFA a expliqué que
« certaines femmes violentées continuent à souffrir en silence et ne portent pas plainte ». Soulignant que beaucoup de femmes ignorent les lois mises en place pour les protéger, Nouria Hafsi a exhorté les secrétaires de son organisation à se rapprocher des femmes, notamment violentées, pour les sensibiliser et les convaincre de déposer plainte. De son côté, Mme Salima Deraria, chef de la brigade de protection des mineurs ayant participé à cette conférence sur la violence faite aux femmes a fait état de 1.371 plaintes à Alger-centre, dont 890 pour violence physique, 19 pour violence sexuelle et 14 pour harcèlement sexuel, déplorant 9 cas de décès. La représentante de la Sûreté nationale a regretté pour sa part le recours de certaines victimes au retrait de leurs plaintes pour préserver leurs familles. Même son de cloche chez la Sûreté nationale, qui a révélé des chiffres alarmants concernant la violence faite aux femmes. Nassima Khouassi, commissaire chargée des personnes en détresses à la direction générale de la Sureté nationale (DGSN), a dévoilé, dans une déclaration à la Chaîne 2 de la Radio nationale, que 8 441 plaintes ont été enregistrées, dont 6 080 physiques et 2 026 de maltraitance. De son côté, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) a rendu public un rapport sur le phénomène de violence faite aux femmes dont les chiffres laissent pantois. Dans un communiqué transmis, hier, à notre rédaction, la LADDH a révélé que 8 461 cas de violence contre les femmes ont été enregistrés durant les 10 mois de l’année en cours. Selon la LADDH, ces chiffres ne cessent d’augmenter en dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics en ce sens. Houari Kaddour, secrétaire national chargé des dossiers spéciaux à la LADDH, a estimé que la violence faite aux femmes est la plus grande infraction aux droits de l’Homme, d’autant que cette violence a « mis en cause les droits des femmes à l’égalité, la dignité et le respect ». La LADDH a souligné que les chiffres enregistrés en 2016 ne reflètent pas l’ampleur du phénomène. À travers une comparaison des données fournies par la DGSN sur les cas de violence enregistrés durant les neuf premiers mois de 2016, sur les atteintes aux droits des femmes, la LADDH considère que la rentrée en vigueur de code pénal portant protection des femmes de la violence et harcèlement sexuel n’a pas remédié à la situation. Plus explicite, l’organisation de défense des droits de l’Homme évoque 5 350 cas de violence physique enregistrés en 2015 contre 5 047 cas enregistrés en 2016. La maltraitance
Hamid Mecheri

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