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L’OUVERTURE DU PROCÈS ANNONCÉE POUR CE MOIS : La famille El-Hamel face à la justice

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Le procès de l’ancien Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Abdelghani Hamel, devrait s’ouvrir durant le mois courant, au niveau du tribunal de Sidi M’hamed à Alger.

C’est ce qui a été annoncé par plusieurs sources médiatiques, notamment, le journal étatique El Moudjahid qui a précisé que l’audition dans le fond des fils du général major à la retraite a eu lieu devant la 9e chambre d’instruction près le tribunal de Sidi M’Hamed Selon le journal, Ameyar et Mourad Hamel, ont été auditionnés il y a deux semaines, tandis que Chafik Hamel a comparu avant-hier.
Contacté pour avoir plus de précisions à ce sujet, l’avocat Nadjib Bitam s’est contenté d’affirmer que « les enquêtes suivent leur cours », annonçant que « les procès de corruption devraient s’ouvrir vers la fin janvier, ou au plus tard début février ». «  Je tiens, toutefois, à préciser que tout ce qui est rapporté par la presse nationale est de la spéculation. La date de la programmation du procès d’El Hamel n’a toujours pas été fixée », a-t-il précisé. Se montrant prudent, celui-ci n’a pas écarté « la possibilité que l’affaire El-Hamel figure parmi les procès programmés en cette période ». De surcroît, la chaîne de télévision privée Ennahar a annoncé que le général major à la retraite a été encore auditionné hier, et ce, avant la programmation prochaine de son procès, « durant les prochaines semaines ».
Il convient de rappeler que la Télévision nationale avait, elle aussi, annoncé que ce procès est prévu pour les prochains jours, chose que Maître Bitam a confirmé, refusant de divulguer une date précise. Pour rappel, le 5 juillet dernier, le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed a ordonné le placement sous mandat de dépôt de Abdelghani Hamel et ses trois fils, à l’exception de son épouse qui a été placée sous contrôle judiciaire. Le directeur des domaines pour la région ouest d’Alger, Ali Bouamrirane, et l’ex-directeur de l’OPGI de Husseïn Dey, Mohamed Rehaïmia, sont également cités dans l’affaire.
Sept autres inculpés ont été placés sous contrôle judiciaire, dont l’ex-directeur général des Douanes, Abdou Bouderbala, et cinq autres fonctionnaires de l’État. L’affaire concerne également cinq anciens walis : deux d’Oran : Abdelmalek Boudiaf et Abdelghani Zaâlane, d’Alger : Abdelkader Zoukh, de Tipasa : Ghelaï Moussa et Abdelkader Kadi, d’Annaba : Zoubir Bensebbane. Rappelons, entre autres, qu’un communiqué du tribunal de Sidi M’hamed avait révélé que dix-sept (17) personnes physiques et treize (13) personnes morales sont accusées dans cette affaire pour des crimes liés à « l’enrichissement illicite avec augmentation substantielle du patrimoine », « blanchiment d’argent et transfert de biens obtenus par des faits de corruption à l’effet d’en dissimuler la source illicite dans le cadre d’un groupe criminel », « incitation d’agents publics à exploiter leur influence effective et supposée dans le but de bénéficier d’indus privilèges ».
Les charges portent en outre sur : « bénéfice du pouvoir et de l’influence des agents de l’État, des collectivités locales, des entreprises et institutions publiques de droit public et des entreprises économiques publiques ou des établissements à caractère industriel et commercial (EPIC) durant l’établissement de contrats et marchés à l’effet d’augmenter les prix et de modifier, en leur faveur, la qualité des matières, services et approvisionnement » et « l’abus de pouvoir intentionnel à l’effet d’accorder d’indus privilèges en violation des lois et réglementations », ainsi que « dilapidation de deniers publics ».
Les personnes poursuivies pénalement sont : « l’ancien DGSN, Abdelghani Hamel et cinq (5) membres de sa famille (l’épouse et quatre enfants), dix (10) fonctionnaires et un promoteur immobilier ». Treize (13) personnes morales ont été également mises en accusation, précisant qu’il s’agit de sociétés commerciales appartenant aux enfants du principal mis en cause, Abdelghani Hamel. L’ouverture de ce procès permettra aux algériens de connaître les détails des affaires dans lesquels est poursuivi l’ancien DGSN.
Lamia Boufassa

LIBÉRATION PROVISOIRE D’ABDELOUAHAB FERSAOUI
La demande examinée le 15 janvier prochain
La chambre d’accusation de la Cour d’Alger examinera en appel, la demande de libération provisoire du président de l’association Raj (Rassemblement actions jeunesse), Abdelouaheb Fersaoui, le 15 janvier prochain. C’est ce qui a été confirmé par le Comité national pour la libération des détenus d’opinion. Pour rappel,  Fersaoui avait été arrêté le 10 octobre dernier alors qu’il participait à un rassemblement de soutien aux détenus du mouvement populaire et pacifique. De folles rumeurs ont circulé jeudi et dimanche, quant à sa libération, notamment, après la sortie de prison de plusieurs détenus d’opinion. Il est poursuivi pour atteinte à l’intégrité du territoire national et incitation à la violence, prévus dans les articles 74 et 79 du Code pénal.
Lamia B.

JUSTICE
Houda Feraoun et Djamila Tamazirt devant la gendarmerie
Peu de temps après la fin de mission du gouvernement Nourredine Bedoui, la justice a fini par rattraper deux ex-ministres ayant été chargées des portefeuilles de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, ainsi que celui de l’Industrie et des Mines. En effet, après qu’elles aient pu passer, pendant plusieurs mois, à travers les mailles des filets de la justice, les deux ministres, en l’occurrence Houda Imane Faraoun et Djamila Tamazirt, ont fini par être auditionnées par la brigade de recherche et d’investigation de la gendarmerie de Bab Jdid. C’est ce qui a été confirmé par le site électronique d’information (TSA), ainsi que d’autres sources médiatiques concordantes, précisant que les passeports des deux ministres ont été confisqués et que les mises en cause ont été interdites de quitter le territoire national, suivant la mesure ISTN.
Lamia B.

DÉENUS D’OPINION
Mokrane Aït Larbi sort de son silence
L’avocat et militant des droits de l’homme, Me Mokrane Aït Larbi a appelé hier, dans un statut posté sur sa page officielle Facebook, à la libération « immédiate » de tous les détenus d’opinions dont le coordinateur national du parti non-agréé UDS, Karim Tabbou, le militant Samir Belarbi et le journaliste Fodil Boumala.
« Nous notons que le pouvoir judiciaire a libéré plusieurs détenus arrêtés à cause de leurs opinions durant la révolution populaire pacifique, et nous notons également que plusieurs détenus d’opinions sont toujours en prison », a précisé l’avocat. « Quoi qu’il en soit, nous sommes habitués à la libération immédiate de ces détenus dès qu’un nouveau président est élu », a encore précisé Me Ait Larbi, en réclamant « la libération immédiate de tous les détenus d’opinions », qui est une « revendication du peuple qui doit se concrétiser tôt ou tard ».
L. B.

SIGNÉE PAR PLUSIEURS PERSONNALITÉS
Pétition pour la libération des détenus d’opinion
Une pétition pour la libération des détenus d’opinion, déjà signée par plusieurs responsables politiques, syndicaux, associatifs, personnalités, journalistes a été lancée. Parmi les personnes, ayant déjà signé cette pétition figure, notamment les moudjahidine, Lakhdar Bouregâa, Zohra Drif-Bitat, Gueroudj Abdelkader, et Myriam Benhamza. Ali Laskri (Présidium du FFS), Mahmoud Rechidi (SG-PST), Mohcene Belabès (président du RCD), Zoubida Assoul ( présidente de l’UCP), Fethi Gharés ( Coordinateur national du parti MDS), Saoudi Ouamar (dirigeant du RCD), Djelloul Djoudi ( dirigeant du PT), Nacer Djabi ( sociologue), Aït Larbi Mokrane (avocat), Djamel Zenati (militant de la démocratie), Amine Zaoui (écrivain) ont eux aussi signé cette pétition.
Tout en se félicitant de la libération de 76 détenus d’opinion dont le Moudjahid Lakhdar Bouregâa, les initiateurs de cette initiative ont rappelé qu’il « demeure encore des dizaines de détenus d’opinion incarcérés  ».
Ainsi, les signataires ont « exigé  la libération immédiate et inconditionnelle de Louisa Hanoune présidente du Parti des travailleurs, de Karim Tabbou, Coordinateur du parti UDS, de Fersaoui Abdleouahab, président de l’association RAJ, de Kadour Chouicha, vice-président de la ligue algérienne de défense des droits de l’Homme, de Foudil Boumala, de Samir Belarbi et de tous les détenus d’opinion et politiques du régime et l’abandon de toutes les poursuites judiciaires à leur encontre et à l’encontre de ceux qui ont été libérés », peut-on lire sur la pétition.
L. B.

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