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L’œuvre de l’écrivain défunt Rachid Mimouni revisitée à Oran

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L’œuvre de l’écrivain défunt Rachid Mimouni a été revisitée, lors d’une conférence organisée mardi après-midi à Oran, par le Centre d’études maghrébines (CEMA), dans le cadre de la commémoration du 21ème anniversaire de sa mort (12 février 1995).
Le conférencier Mansour Benchehida a estimé que Rachid Mimouni était un grand conteur qui a véhiculé par le texte une partie du patrimoine immatériel de l’Algérie, lors de cette rencontre hommage intitulée « L’œuvre de Rachid Mimouni, l’histoire algérienne racontée par un fabuleux meddah ». « Rachid Mimouni excellait dans la narration. Il était habité par l’Algérie et dans ses romans et avait un regard intérieur pour raconter la culture et la société algériennes à travers des fictions », a-t-il souligné. Dans son oeuvre « Le printemps ne sera que plus beau », Mimouni glorifie le sacrifice consenti par les Algériens pour l’indépendance du pays, s’est référé Benchehida. L’écrivain défunt a abordé, également, l’espoir dans « Le fleuve détourné » et la hogra en milieu urbain dans « Tombéza », a-t-il ajouté. Par ailleurs, le conférencier a indiqué que Rachid Mimouni a entrepris dans ses œuvres, notamment dans « L’honneur de la tribu », un travail fascinant sur la langue. « Rachid Mimouni a accompli un énorme travail linguistique pour adapter la langue française à la réalité algérienne, dans une oralité foisonnante » a-t-il soutenu concluant que Rachid Mimouni est dans les normes des meddahs maghrébins. Rachid Mimouni avait créé son propre style où l’Algérie était le thème central de ses romans. Il prenait position et montrait son engagement dans la trame de la vie politique et sociale de l’Algérie, a-t-on évoqué.
Né le 20 novembre 1945 à Boudouaou dans une famille de paysans, Rachid Mimouni a décroché une licence en sciences commerciales pour séjourner pendant deux ans à Montréal où il a poursuivi ses études. Étant professeur à l’Ecole supérieure de commerce d’Alger, il a obtenu, en 1991, le « Prix de la nouvelle » décerné par l’Académie française et le Prix « liberté » en 1994 pour son roman « La malédiction ». Plusieurs thèses de DEA et de doctorat ont été réalisées sur cet écrivain dont l’œuvre a été traduite dans plusieurs langues. Son roman « L’honneur de la tribu » a été adapté au cinéma par le réalisateur Mahmoud Zemmouri. Romancier de talent, Rachid Mimouni demeure l’un des écrivains les plus célèbres du Maghreb.

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