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L’intersyndicale se réunit samedi prochain : L’avant-projet du code du travail et la tripartite au menu

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Ayant reçu des copies de l’avant-projet de loi du nouveau code du travail, l’intersyndicale qui devra se réunir ce samedi abordera essentiellement cette question. Lors de cette rencontre les 14 syndicats autonomes de la coalition évoqueront également la réunion tripartie programmée pour le 6 mars, feront l’évaluation du rassemblement national organisé à Tizi Ouzou le 25 févier dernier et décideront notamment de la date de leur prochaine action de contestation.
C’est ce qu’a révélé le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura. Contacté, hier, il a confirmé que les syndicats autonomes membres de l’intersyndicale avaient bien reçu une copie de l’avant-projet de loi du code du travail. Celle-ci devra faire l’objet d’un débat samedi 4 mars lors de la prochaine réunion de la coalition. Le SG du Satef a souligné à ce propos que l’intersyndicale devra ramener des propositions, relever les contradictions et aller avec un seul avant- projet qui ne devra être soumis à l’APN qu’après le 4 mai. Toujours dans ce cadre, Amoura a fait savoir qu’après étude minutieuse de la copie lui étant adressée, il a été relevé certaines incohérences.
C’est le cas à titre d’exemple de l’article 34 qui parle de période d’essai ne devant pas dépasser les 6 mois, ce qui va en contradiction avec le statut général de la Fonction publique (SGFP) qui fixe cette période à 9 mois. L’incohérence, existe également selon notre interlocuteur dans l’article 40 qui limite la durée de travail de l’exploitation publique agricole à 1800 heures par an. Ce qui veut dire, souligne-t-il, la bureaucratisation de ce créneau. Aussi, Amoura évoque l’introduction d’un nouvel article (56) qui parle d’harcèlement sexuel, mais dans
lequel il n’est malheureusement pas évoqué l’harcèlement moral qui est le plus dangereux.
Le code n’évoque également pas l’indemnisation des syndicalistes. La principale contradiction qu’il faudra, toutefois, retenir, explique-t-il, est celle existante dans l’article 227 parlant d’œuvres sociales ou est clairement mentionné le maintien de la retraite anticipée. Il y a deux principales explications à cela, estime Amoura. « Soit la retraite anticipée n’a finalement pas été supprimée, ou bien ce nouveau code n’a pas bien été étudié », dit-il. S’agissant, d’autre part, de la prochaine réunion tripartite qui devra avoir lieu le 6 mars à Annaba, Boualem Amoura a indiqué qu’aucun syndicat autonome n’avait reçu d’invitation.
Il est clair, a-t-il soutenu, que « nous ne serons pas invités ce auquel nous ne manquerons pas d’exprimer notre mécontentement ». Pour ce qui est, par ailleurs, de la dernière action de contestation organisée à Tizi Ouzou ayant connu la participation de prés de 10 000 personnes, c’était selon notre interlocuteur « une réussite » et ce malgré la fermeture de la ville et le renvoi de plusieurs personnes venues des autres wilayas.
Le sit-in s’est déroulé dans le calme et il n y a eu aucun encadrement des services de sécurité, s’est félicité le SG du Satef. Il dira, toutefois, que bien que l’intersyndicale ait pu imposer sa participation dans l’élaboration du nouveau code du travail, elle reste attachée aux autres revendications à savoir le maintien de la retraite anticipée et la protection du pouvoir d’achat. C’est dans ce cadre que l’intersyndicale va continuer dans la contestation pour la satisfaction totale de ses revendications. Elle devra décider, notamment, ce samedi de la prochaine action à organiser, révèle Amoura.
Ania Nait Chalal-Nait Baha

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