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L’industrie de la céramique à nouveau menacée : Les licences d’importation font désordre

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Suite au blocage de l’importation des intrants utilisés dans l’industrie de la céramique, une trentaine d’entreprises spécialisées dans la fabrication de carreaux de faïence avaient, à un moment, risqué de voir leurs activités totalement bloquées. Accueilli, hier, à l’émission l’Invité de la rédaction de la chaîne III, le président de l’Association des céramistes algériens rappelle que cette décision, arrêtée en janvier 2018, avait, de plus, menacé de voir jeter quelque 27 000 salariés à la rue. M. Moncef Bouderba signale qu’après des discussions « très difficiles » des entreprises avec le ministère du Commerce, le climat avait fini par s’apaiser, permettant non seulement de relancer cette activité, mais en même temps d’augmenter à près de cinquante le nombre d’unités la pratiquant, avec d’importantes incidences en matière d’emplois.
Il indique, en outre, qu’en plus d’une augmentation substantielle de la production annuelle, parvenue aujourd’hui à quelque 150 millions de mètres carrés, le secteur de la céramique en Algérie est désormais parvenu à un niveau d’intégration de 95%, précisant que 5% seulement des produits qu’il utilise sont importés pour un montant global de 35 millions d’euros.
Il observe que cette activité a, de nouveau, été plongée dans un « climat d’inquiétude », en raison, , explique-t-il, de l’arrivée à terme des licences d’importation de ces produits, dont 80% des unités de production ont déjà consommé la presque totalité et que les pouvoirs publics laissent entendre qu’elles risquent de ne pas être reconduites. L’Intervenant tient à rappeler qu’avant la limitation drastique de leur importation, les céramiques étrangères nécessitaient une enveloppe de 70 millions d’euros/an. «Nous ne comprenons pas, s’étonne-t-il, que face à une telle somme, le ministère du Commerce en arrive encore à considérer que les 35 millions d’euros libérés pour les importations d’intrants représentent une « grosse facture ». « Là encore», déclare-t-il, « il y a à nouveau un problème».
I. M. A.

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