Vingt clubs de la Ligue 1 de football seront sur la grille de départ de la saison 2020-2021, dont le coup d’envoi sera donné vendredi dans une conjoncture exceptionnelle, marquée par la pandémie de coronavirus
(Covid-19).
Après une longue attente qui a duré huit mois imposée par le Covid-19, les joueurs de l’élite vont de nouveau rechausser les crampons, une fois n’est pas coutume, en l’absence du public en raison des mesures préventives décidées pour endiguer la propagation du virus. Le fait marquant de cette nouvelle édition est l’augmentation du nombre de clubs de la Ligue 1, passé de 16 à 20, une décision prise par la Fédération algérienne (FAF) dans le cadre du léger changement apporté au système de compétition pyramidal.
Avec un calendrier à 38 journées, les pensionnaires de l’élite vont devoir puiser dans leurs ressources, notamment physiques, pour pouvoir terminer un exercice transitoire pas comme les autres.
Les favoris pour perpétuer la tradition
Comme avant chaque exercice, les favoris en puissance pour le triomphe sont les mêmes, soit les clubs qui, sur papier, présentent des arguments valables, aussi bien sur le plan de l’effectif que des moyens financiers et matériels dont ils disposent, notamment pour l’application stricte du protocole sanitaire mis en place pour protéger les différents acteurs du virus.
Le CR Belouizdad, désigné sacré champion d’Algérie lors du précédent exercice, suspendu en raison de la pandémie de Covid-19, aura à coeur de confirmer sa résurrection et son renouveau, quelques jours après s’être adjugé le premier titre mis en jeu de la saison, en remportant la Supercoupe d’Algérie aux dépens de son voisin l’USM Alger (2-1).
Le Chabab est le favori en puissance pour sa propre succession, estiment les observateurs, eu égard notamment à la stabilité qu’il a connue sur tous les plans, gage de toute réussite, et aux moyens investis par le Groupe Madar, actionnaire majoritaire du club. De son côté, le MC Alger, vice-champion d’Algérie, abordera cette saison avec l’intention de glaner le titre, à l’occasion du centième anniversaire de sa création, coïncidant avec 2021. La direction du club algérois n’a pas lésiné sur les moyens, en effectuant un recrutement qualitatif en attendant la réalité du terrain. Idem pour l’ES Sétif, 3e au classement de la saison dernière, qui a réussi à préserver l’ossature de son effectif, mais surtout prolonger le contrat du technicien tunisien Nabil Kouki, architecte d’une « remontada » de l’équipe au tableau pour terminer sur le podium.
Avec l’arrivée du nouveau président du Club sportif amateur, Kamel Lafi, aux commandes, l’ESS espère confirmer son éternel statut de favori et pourquoi pas renouer avec une consécration qui échappe à son palmarès depuis trois années déjà. D’autres clubs sont pressentis également pour disputer le leadership, comme le CS Constantine, qui a enregistré le retour de l’entraîneur Abdelkader Amrani. L’USM Alger n’est pas en reste, même si l’entraîneur français François Ciccolini n’a pas fait long feu, en se faisant limoger dimanche pour avoir boycotté la cérémonie protocolaire de remise des médailles lors de la Supercoupe d’Algérie. Un véritable « séisme » qui a secoué la maison USMA, dont la direction est appelée à faire revenir la sérénité pour réussir l’entame de la saison et éviter un faux départ qui pourrait être préjudiciable. Avec onze joueurs recrutés durant l’intersaison, dont l’ancien buteur du CSC Ismaïl Belkacemi, le club de « Soustara » compte effacer la désillusion de la dernière saison qu’il a bouclée à une décevante 6e place au classement, échouant à décrocher une qualification à une épreuve continentale.
Pour leur part, la JS Saoura, le MC Oran et à un degré moindre le NA Husseïn-Dey, voudront jouer les trouble-fête et tenter d’aller bousculer les cadors.
Les promus pour forcer le respect
Les quatre promus en élite, en l’occurrence l’Olympique Médéa, la JSM Skikda, le WA Tlemcen et le RC Relizane, auront à coeur de se frayer un chemin parmi tout ce beau monde, même si leur saison s’annonce difficile, notamment pour la JSMS qui retrouve le palier supérieur après 33 ans à végéter dans les divisions inférieures.
Les « V-noirs », dont l’entraîneur, Younes Ifticene, a été maintenu dans ses fonctions, pourront compter sur leur buteur attitré Kheireddine Merzougui qui a réussi à revenir au premier plan la saison dernière, après avoir purgé quatre années de suspension pour dopage.
L’OM, qui a retrouvé la Ligue 2 une saison seulement après sa relégation, fera en sorte d’éviter les erreurs du passé quand les gars du « Titteri » sont redescendus en Ligue 2 au terme d’un exercice 2018-2019 à mettre aux oubliettes.
La JS Kabylie, toujours dirigée sur le banc par l’entraîneur tunisien Yamen Zelfani, a enregistré un véritable remue-ménage au sein de son effectif.
Les « Canaris » ont choisi la ville d’Akbou (Béjaïa) pour effectuer l’essentiel de leur préparation d’intersaison et se refaire une santé en vue de ce nouvel exercice qui se présente sous le signe du renouveau pour la formation la plus titrée du pays. En dépit de ces données, rien n’indique à première vue que la logique sera respectée, tant le championnat algérien a souvent réservé des surprises avec des équipes dont le niveau est très rapproché.