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Libye : Daech en déroute à Syrte

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Sous contrôle des terroristes de Daech, depuis février 2015, la radio locale de la ville libyenne, Syrte, a été reprise par les forces de l’opération «Bloc soudé» du gouvernement d’Union nationale, samedi, après avoir diffusé, deux jours auparavant, de l’Hôpital Central Ibn-Sina, de l’Université et du Complexe Ouagadougou de cette même ville.

Ayant enregistré des avancées notables dans sa lutte contre les terroristes de Daech, à Syrte, l’opération «Bloc Soudé» est soutenue, depuis le 1er août dernier, par les frappes aériennes américaines, contre les positions de Daech, à Syrte. Sous contrôle des terroristes de Daech, depuis juin 2015, rendu possible, par le chaos qui règne en Libye, depuis plus de cinq ans, des édifices et des lieux de la ville côtière libyenne sont, depuis ces derniers jours, sous contrôle des forces du gouvernement que dirige Fouad Serraj, reconnu par la communauté internationale. À moins de trois jours de l’information confirmée, jeudi, par le Commandement italien des opérations interarmées des forces spéciales (COFS) dans l’édition américaine du Huffington Post, qui explique que son pays n’étant pas en état de guerre, et que la tâche principale des forces spéciales en Libye est de «fournir un soutien et de déminer le territoire», dans la presse italienne, dont le quotidien, Corriere della Sera, a fait état de «l’existence présumée» d’une cellule terroriste, près de Milan, en lien avec un terroriste «commandant aguerri du groupe Daech». C’est les autorités libyennes qui ont prévenu les responsables de Rome, selon les médias italiens, parus, hier, dont le Corriere della Sera, qui a, dans son édition de jeudi dernier, publié un entretien du chef de la diplomatie italienne, Paolo Gentiloni, consacré notamment à la Libye. Le ministre italien des Affaires étrangères a affirmé, en effet, dans cet entretien, que son pays est en train de fournir «un soutien logistique» aux opérations antiterroristes en Libye, et est «prêt à examiner des requêtes du gouvernement libyen relatives à la formation de la Garde présidentielle et au soutien des opérations des garde-côtes libyens.» Et selon toujours les médias italiens, des documents découverts, à Syrte, après la reprise de son contrôle par les forces du gouvernement d’union, «révèlent l’existence présumée» d’une cellule terroriste, près de Milan, en lien avec un terroriste commandant aguerri du groupe Daech», selon la même source. Il s’agit, selon la presse italienne d’un Tunisien de 47 ans qui a vécu sa jeunesse, en Italie, puis a combattu en Afghanistan et en Syrie, avant d’être un chef terroriste, en Libye, en 2014, trois ans après la chute du pays dans une situation chaotique, après la crise survenue, en 2011, dans ce pays, vite transformée en conflit armé, précipitant l’intervention de l’Otan. Le membre du bureau de communication de l’opération «Bloc soudé», Rédha Issa, a indiqué dans ses déclarations aux médias que l’offensive militaire en question, à Syrte a engagé près de 6 000 hommes, notamment ceux de Misrata, déplorant la mort de 370 victimes et 1 500 blessés, ainsi que la perte d’un avion, un Mig 21. S’agissant des raids de l’aviation américaine, en Libye, les responsables étatsuniens parlent de 29 opérations aériennes menées contre des positions de Daech, à Syrte depuis le 1er août dernier, date de l’annonce officielle du début des frappes américaines. Pour les responsables de la communication des forces de l’exécutif d’union nationale libyenne, la reprise du bâtiment de la radio locale de Syrte, est une victoire «importante» sur les terroristes de Daech, qui viennent ainsi, de perdre un outil par lequel, ils diffusaient leur propagande et messages meurtriers, contenus dans leurs communiqués et annonces. Lancée, la première quinzaine de mai dernier, le 12 précisément, après l’installation du gouvernement de Fouad Serraj, dans la capitale Libyenne, Tripoli, l’opération «Bloc soudé» a occasionné des pertes considérables aux terroristes de Daech. En perte de vitesse aussi, à Syrte, face aux avancées notables à l’est libyen, Benghazi, enregistrés dans le cadre de la lutte contre le terrorisme des forces pro-Haftar, l’actualité libyenne est aussi par la question du pétrole libyen, depuis la déclaration conjointe des gouvernements américain, italien, français, britannique, espagnol, allemand, avertissant, jeudi dernier, que «le contrôle de toutes les installations (pétrolières en Libye, ndlr)) doit revenir, sans condition préalable, sans réserve ni délai aux mains des autorités nationales légitimes reconnues comme telles par la Résolution 2259 /2015 du Conseil de sécurité des Nations unies», est-il indiqué. Appelant, plus loin, «toutes les parties (libyennes) à s’abstenir de tout acte d’hostilité et à éviter toute action susceptible d’endommager ou de perturber les infrastructures énergétiques de la Libye», les responsables des pays signataires dudit document, membres de l’Otan, faut-il le noter, paraphent un document commun, portant sur une des richesses naturelles de la Libye, le pétrole en l’occurrence. Et pour l’Émissaire des Nations unies, Martin Kobler, il n’existe pas d’alternative au soutien du gouvernement de Fayez Serraj, même si, reconnu, dans les colonnes du Neue Zürcher Zeitung que celui-ci «a perdu une partie de sa popularité.» Le diplomate allemand a déclaré que lorsque le cabinet dirigé par le Premier ministre Fayez Serraj avec le soutien de l’ONU s’est formé, «95% des Libyens lui étaient favorables en avril dernier (période de son installation à Tripoli, ndlr)» avant d’ajouter qu’«il y avait, alors, beaucoup de bonne volonté en faveur du gouvernement d’union». Pour ce responsable onusien, l’exécutif de Fayez Serraj «a, depuis, perdu une partie de son soutien», affirme-t-il, indiquant, qu’en avril dernier «Tripoli avait 20 heures d’électricité par jour, aujourd’hui c’est 12 heures et les gens payaient 3,5 dinars pour un dollar et aujourd’hui, c’est cinq dinars», selon Kobler.
Karima Bennour

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