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L’HUILE DE TABLE MANQUE SUR LES ÉTALS : Quand la baisse du pouvoir d’achat s’encombre de pénuries

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En plus d’une augmentation de prix exagérée et non expliquée de plusieurs produits alimentaires de large consommation, il va falloir se préparer à ce que certains viennent à carrément manquer sur les étals.

C’est le cas pour l’huile de table, menacée par la pénurie car beaucoup de commerçants ont décidé de ne plus s’approvisionner en ce produit. C’est en tout cas ce qu’a fait savoir, lundi, le président de l’Organisation nationale de protection et d’orientation des consommateurs (APOCE), Mustapha Zebdi qui a affirmé que les commerçants de gros et de détail sont sur le point de suspendre la vente de l’huile car n’ayant plus de marge de bénéfice sur ce produit très demandé. Selon la même source, cette marge est de 5 dinars seulement, ce qui a suscité le mécontentement des commerçants qui craignent, selon ses dires, les facturations de produits de ce genre. Pour ce qui est de la pénurie constatée sur l’huile de table, il explique que celle-ci n’est pas due à une baisse de production, mais plutôt à une forte demande sur une seule marque. Dans ce sillage, le directeur du commerce de la wilaya d’Alger, Abdellah Ben Halla  explique pour sa part que l’huile de table connaît, durant cette période, une pénurie au niveau du marché en raison de son stockage par les commerçants qui l’utilisent dans la production de certains produits spécifiques au mois de Ramadhan. Appelant les citoyens à l’impératif de « boycotter » les produits dont les prix connaissent une hausse « anormale », Ben Halla a fait état de la création de marchés de proximité dans plusieurs localités d’Alger afin de rapprocher les marchés du citoyen, et ce en coordination avec les associations des commerçants. Il faut dire, cependant, que les Algériens ne sont pas confrontés uniquement à ce problème. Depuis le début de l’année 2021, leur pouvoir d’achat, déjà très impacté par la crise sanitaire du Covid-2019, est laminé par une flambée de prix des produits alimentaires de très large consommation. Une augmentation qui a touché pratiquement tous ce qui est consommable dont des produits subventionnés par l’État. Cela avait commencé particulièrement par les pâtes, pour toucher ensuite, l’huile de table, l’eau minérale, les produits de conserve, les viandes et la sardine notamment. Aujourd’hui, même les fruits et légumes pourtant de saison ne sont également pas épargnés par cette mercuriale en folie, de quoi provoquer le désarroi des petites bourses.
Une situation qui n’est guère rassurante, et s’annonce rude notamment à l’approche du mois sacré de Ramadhan, où la tendance de consommation double. Pour ce qui est du rôle des autorités face à la spéculation et l’informel qui gangrènent le secteur du commerce, force est de constater que celui-ci n’est pas à la hauteur, et semble être inefficace. Alors que les annonces et les déclarations des responsables, notamment du secteur du commerce, se succèdent quant à des décisions prises pour faire face à ces augmentations qui ne répondent à aucune logique, concrètement sur le terrain rien n’a changé.
La régulation des prix à travers des mécanismes efficaces
Les membres de la commission de l’agriculture, de l’hydraulique, de la pêche et du tourisme et celle des finances et de l’économie de l’Assemblée populaire de la wilaya d’Alger ont appelé à l’institution de mécanismes plus efficaces pour réguler les prix dans les marchés de gros et de détail des fruits et légumes, souvent en hausse durant le mois de Ramadhan. Lors d’une visite d’inspection organisée par ces commissions à plusieurs installations économiques d’Alger, le président de la commission de l’agriculture, Khiati Zaoui affirme que l’écart considérable des prix entre les marchés de gros et de détail nécessite la création de nouveaux mécanismes permettant aux instances concernées de s’imposer sur les marchés et de contrôler les prix, notamment durant les périodes de soudure. Estimant que la spéculation et le monopole sont les principales raisons de l’instabilité des prix en dépit de la disponibilité du produit, Khiati met l’accent sur l’importance du renforcement du contrôle dans les marchés de vente en détail et la poursuite des visites périodiques pour situer les responsabilités dans la hausse des prix à des niveaux record.
Ania Nait Chalal

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