Alors que l’Algérie semble, après la chute brutale des prix du pétrole, décidée à diversifier son économie en se tournant davantage vers des secteurs « clés » tels que l’industrie, l’agriculture ou le tourisme, il semble que les Etats-Unis ne ménagent aucun effort pour « intensifier » leur partenariat avec le plus grand pays d’Afrique qui connait une dynamique économique sans précédent.
En effet, un intérêt croissant est porté, depuis quelques mois, par les investisseurs américains au marché algérien. Les géants de l’oncle Sam désirent de plus en plus s’installer en Algérie, qui offre des opportunités intéressantes, dans la mesure où notre pays pourrait constituer, par la suite, la porte pour l’Afrique subsaharienne. Certes, les relations économiques entre l’Algérie et le pays de l’Oncle Sam n’ont jamais été aussi «denses», mais la volonté de les approfondir s’affiche davantage à la faveur des rencontres bilatérales effectuées entre nos hauts responsables et les opérateurs économiques américains.
Dans cette optique, le ministre de l’Industrie et des Mines Abdessalem Bouchouareb a accordé, au cours de cette semaine, trois audiences aux représentants d’immenses entreprises américaines présentes en Algérie dans le cadre d’une mission de prospection.
Selon un communiqué, émanant du ministère, Bouchouareb a, dans ce sillage, reçu Jeffrey Immelt le P-DG de General Eletric, un groupe international engagé dans un partenariat pour la réalisation d’un complexe industriel à Aïn Yagout (Batna) spécialisé dans la fabrication de turbines à gaz, turbines à vapeur, alternateurs et systèmes de contrôle à commande. Il a été question de l’état d’avancement des travaux ainsi que de l’opportunité d’impliquer des entreprises algériennes locales à travers la sous-traitance, notamment pour l’usinage de certaines pièces. Au cours de la rencontre, M. Immelt a réitéré la disponibilité du groupe à « intégrer des opérateurs locaux et a souligné que GE envisage à l’avenir d’y exporter les produits au complexe de Batna », souligne la même source. Par ailleurs, GE a fait part de son intérêt d’élargir ses activités industrielles en Algérie en prenant part dans d’autres joint-ventures impliquant le secteur de l’énergie, notamment pour la fabrication d’équipements pétroliers. De surcroit, toujours selon la même source, le ministre a reçu en audience le CEO de Blumberg Grain, David Blumberg. Cette audience a eu lieu en marge des discussions actuellement en cours pour la réalisation en Algérie d’entrepôts de stockage des céréales par l’entreprise américaine.
Dans le même ordre d’idées, le ministre a reçu une délégation d’entreprises américaine en mission de prospection en Algérie à l’initiative du Conseil d’affaires algéro-américain (USABC). Cette délégation était composée des responsables des compagnies américaines Abbott, Aecom, Air Products, Arrakis Solutions, Celgene, DuPont, Global Venture, Lockheed Martin, Mars Company, Valvtechnologies, Philip Morris International et Caterpillar, précise le ministère. Au cours de ces rencontres, le ministre a présenté le nouveau cadre de l’investissement en Algérie, les avantages qu’il accorde ainsi que les opportunités du marché national et la possibilité d’un accompagnement plus soutenu pour les investisseurs qui se projetteraient dans une démarche export en faisant de l’Algérie un hub régional et continental.
Par ailleurs, le ministère n’a pas manqué de signaler dans ledit- document « l’excellente qualité des relations entre l’Algérie et les Etats-Unis ». À cet égard, Bouchouareb a plaidé pour l’ « intensification des relations économiques, industrielles et minières en particulier, entre les entreprises algériennes et américaines et à dynamiser le volet partenarial». Dans ce sillage, il a mis l’accent sur « l’’importance du partenariat faisant place à la promotion de la sous-traitance nationale et au transfert de savoir-faire technologique et managérial ». Pour rappel, l’agriculture constitue, aussi, un pilier pour l’investissement des USA en Algérie. Rappelons, à cet effet, que les Etats-Unis étaient l’invité d’honneur du Salon professionnel de l’élevage et agroéquipement (SIMA-SIPSA 2016). La participation des Etats-Unis comme pays partenaires fait suite à différentes actions constructives de projets algéro-américains en Algérie. En gros, les US semblent de plus en plus attirés par les chances qu’offre un pays en voie de développement, comme l’Algérie.
Lamia Boufassa
