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Les producteurs US appelés à contribuer à la stabilité des marchés pétroliers : L’Opep aura-t-elle gain de cause ?

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Une réunion est prévue, demain, entre des responsables de l’Opep et des producteurs de schiste américains, à Houston, États-Unis, pour discuter et échanger sur le cours du marché pétrolier mondial, qui peine à adopter dans la durée une stabilité entre l’offre et la demande de l’or noir sur le marché mondial, en raison de la surabondance américaine, tantôt par sa production ou par ses stocks pétroliers. Ce qui rend difficile la tâche aux signataires de l’accord de l’Opep, sur la réduction du niveau de la production de l’or noir, pour stabiliser le marché pétrolier mondial. Selon l’annonce du secrétaire général du cartel pétrolier, Mohammed Barkindo, il sera, à Houston, demain, pour rencontrer des dirigeants de la société américaine de schiste. Il en est à sa deuxième rencontre avec des patrons des puits pétroliers américains, il avait déjà, rencontré, certains des plus gros rivaux de l’Opep. La rencontre de Houston intervient, au moment, faut-il el noter à où les États- Unis continuent de battre des records, notamment dans son stock pétrolier, ce qui pèse négativement sur les efforts consentis, à ce jour, par les membres et non-membres de l’Opep, visant à enrayer la surabondance de l’or noir, sur le marché mondial, notamment par la signature, fin 2016, de l’Accord précité et sa prorogation jusqu’à fin mars courant. Après la reprise au début de l’année, du prix du baril de pétrole, vers le haut, celle-ci s’estompe, depuis, en raison, selon des experts, des craintes grandissantes suscitées par l’essor de l’offre américaine de schiste, indiquant quelle devrait connaître sa première baisse mensuelle en six mois. Si les exportations se sont repliées à 1,4 million de barils par jour (b/j), les stocks de produits pétroliers aux États-Unis, hors réserves stratégiques, ont progressé de 3,7 millions de barils, la production de brut est de son côté repartie à la hausse et les États-Unis extraient en moyenne 10,28 millions de barils par jour (mbj).
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la croissance rapide de la production américaine, en 2018 devrait répondre intégralement à la hausse de la demande en Chine, et dans le reste du monde, ce qui coupera court à la récente remontée des prix. Avec 11 millions de barils/jour produits cette année (pétrole conventionnel et pétrole obtenu par fracturation), les États-Unis seront le premier producteur mondial de l’or noir, devant l’Arabie Saoudite et la Fédération de Russie. Les donnes sur la production de brut aux États-Unis devraient indiquer un niveau record pour le mois qui vient de s’achever, ce qui alimente davantage les craintes des signataires de l’Accord de réduction de niveau de production de l’or noir, suscitées par l’essor de l’offre américaine de schiste. Des facteurs sont venus s’ajouter à l’Accord pour soutenir le prix du baril de l’or noir, notamment la rupture d’approvisionnement en Libye et les problèmes que rencontre le Venezuela, ne faisant pas perdre aux producteurs de l’or noir signataires dudit document, la donne, la plus importante, qui pèse sur le déséquilibre du marché pétrolier mondial, la production américaine de schiste. La rencontre de Houston coïncide, une semaine après la publication d’un rapport, montrant une augmentation des stocks de pétrole américains, la semaine dernière, la quatrième en cinq semaines. Des analystes notent que les prix du pétrole «devraient être sous pressions dans les mois à venir» et les stocks de pétrole brut et d’essence ont progressé aux États-Unis, la semaine dernière, selon des chiffres officiels publiés vendredi dernier, tandis que les réserves « diminuent encore au terminal pétrolier de Cushing » le centre névralgique pour les prix de l’or noir, engendrant «l’écart le plus faible entre les deux types de pétrole depuis six mois» ont fait observé, mercredi dernier, les analystes de Commerzbank. Pour les grandes compagnies pétrolières, des experts indiquent, qu’elle sont désormais «capables de gagner autant d’argent qu’avant avec un pétrole à 60 dollars le baril» après que l’industrie américaine des gisements de schiste «a assaini ses finances» et est, selon eux «en mesure de mener la guerre des prix du pétrole», ce qui sera difficile à suivre par l’Opep et de ses partenaires dans la signature de l’Accord, et que «La Russie, pays signataire, pourrait faire face, car elle avait mieux anticipé» le choc des gisements de schiste américains.
Karima Bennour

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