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LES OPÉRATEURS DÉCIDENT FINALEMENT DE REPORTER LEUR GRÈVE : La reprise du transport inter-wilayas dans le flou

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Prévu pour la journée d’hier, les taxieurs et les transporteurs inter-wilayas ont renoncé à leur mouvement de protestation en menant une opération escargot dans la capitale Alger, a annoncé l’Union nationale des transporteurs.

La décision de renoncer à cette grève, à travers laquelle les chauffeurs de cette catégorie de transport souhaitent faire entendre leur voix auprès des autorités afin d’autoriser leur reprise de travail, est arguée par l’impact causé sur les examens scolaires du BAC et BEM, prévus dans les deux semaines à venir. Les transporteurs mécontents n’écartent pas, toutefois, de reconsidérer l’option de la grève dès la fin de « cette échéance », c’est-à-dire à partir du 20 septembre, si leurs revendications n’étaient pas satisfaites. Un autre argument : les transporteurs inter-wilayas disent prendre en considération le récent mouvement opéré par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans le corps des walis et walis délégués, estimant que cela pouvait constituer un prélude à la prise en charge de leurs revendications.
Selon la même source, les transporteurs mécontents appellent à un dialogue, mettant en exergue les promesses du ministre de tutelle à ouvrir incessamment les portes du dialogue avec eux. Le Syndicat national des taxis et transporteurs (SNTT) s’est indigné du fait que les transporteurs inter-wilayas soient toujours contraints à l’arrêt de travail, contrairement aux transporteurs urbains et suburbains. Dans un courrier adressé au ministre des Transports, la semaine dernière, le SNTT a demandé à Lazhar Hani d’être leur « intermédiaire auprès du Premier-ministre » pour leur « rendre justice » et d’« autoriser les taxis et les bus de transport en commun inter-wilayas de reprendre l’activité ». Suite à l’épidémie de coronavirus et le confinement de la population imposé dès mi-mars dernier, tous les moyens de transport ont été interdits de circulation. Le 14 juin dernier, le gouvernement a décidé le retour en activité des taxis et bus de transports urbain et suburbain, dans le cadre de la deuxième phase du Plan de déconfinement. Or, les transporteurs inter-wilayas ont été exclus.
Depuis, c’est le flou total alors que les représentants syndicaux se trouvent impuissants de fournir des réponses aux multiples sollicitations et interrogations quotidiennes de ces transporteurs. En réelles difficultés et fragilisés par plus de six mois de chômage forcé, cette catégorie de transporteurs « bouillonnent », a alerté le CNTT. Selon ce syndicat professionnel, affilié à l’UGTA, « notre patience a atteint ses limites, – se plaignent ces transporteurs auprès de nous-. Nous sommes dans le besoin. Nous n’en pouvons plus. Notre situation ne cesse de s’empirer comme si le temps s’est arrêté pour nous : toutes les catégories de transporteurs ont repris le travail, sauf nous ». « En plus de cela, beaucoup issus des différentes catégories de transporteurs n’ont pas bénéficié encore de l’aide de solidarité aux familles en situation de précarité et vulnérables impactées par le Covid-19, encore moins de l’indemnité de 30 000 DA/mois, suite au décret exécutif n° 20-182 correspondant au 30 juillet 2020, publié au Journal officiel », poursuit le CNTT. Ce syndicat réclame donc au ministre des Transports d’interpeller le Premier-ministre pour « réparation de cette injustice » et d’« instruire les walis à l’effet de permettre à toutes les catégories de transporteurs de bénéficier de l’aide de 10 000 DA et des indemnités de 30 000 DA/mois ».
Hamid Mecheri

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