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LES MENSONGES DU REPRÉSENTANT MAROCAIN DÉCOUSUS : Alger recadre Rabat à l’ONU

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La délégation algérienne participant aux travaux de la 77ème session de l’Assemblée générale des Nations-unies à New-York, a exercé, jeudi, son droit de réponse pour mettre en lumière les allégations mensongères et le discours tendancieux du royaume marocain, la question du Sahara occidental, question inscrite à l’ONU sur le registre territoires non autonomes soumis à un processus de décolonisation, que les pays membre de l’ONU, n’ignorent pas.

Dans sa déclaration, le staff diplomatique de l’Algérie, à l’Onu , qui avait demandé à exercer son droit de réponse aux allégations trompeuses et répétitives du Maroc visant, en vain, de dévier la question sahraouie de sa nature juridico-politique et historique, telle que consignée dans les textes et les documents de l’ONU et de l’Union africaine, a indiqué que les propos du représentant marocain ne sont que « des « tentatives désespérées d’exploiter à chaque fois les tribunes pour répandre sa propagande et ses mensonges au sujet du conflit du Sahara occidental ». Encore une fois, la délégation algérienne a rappelé, non pas aux membres de l’ONU, car l’ensemble des États membres ne reconnaissent pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, mais au royaume marocain, qui espère par son mensonge répété non pas cent fois mais mille fois, qu’il arrivera à légitimer sa présence illégale au Sahara occidental, que « sur la nature juridique du conflit (au Sahara occidental) cette question était, est, et restera une question de décolonisation ».
Une question de décolonisation, la dernière sur notre continent africain, qui ne verra son règlement que « par l’exercice du peuple du Sahara occidental de son droit inaliénable à l’autodétermination à travers un référendum libre et équitable » a précisé le staff diplomatique de l’Algérie, à l’ONU, qui a achevé, hier, les travaux de sa 77ème session de son Assemblée générale. Indiquant que toutes les résolutions onusiennes l’ont confirmé depuis que la question du Sahara occidental est inscrite, depuis 1964, à l’ordre du jour des Nations unies conformément aux résolutions 1514 et 1541 de l’Assemblée générale, la délégation algérienne a précisé dans le texte de son droit de réponse que « ces résolutions désignent également et de manière claire les deux parties au conflit: le Maroc et le Front Polisario », lequel représentant du peuple sahraoui est «  internationalement reconnu comme le seul représentant légitime du peuple du Sahara occidental ». Poursuivant, la délégation algérienne a indiqué que « sur la question de la prétendue solution d’autonomie imposée comme seule solution » par le Maroc, alors que le Conseil de sécurité, l’AG de l’ONU et aussi l’union africaine invitent, pour rappel, le Front Polisario et le Maroc à des négociations pour le règlement du conflit, « sur la base de la légalité internationale, les résolutions et sans conditions préalables », la délégation algérienne , alerte sur la posture du Maroc imposant une condition qui «représente un précédent qui menace les fondements de la légitimité internationale et la Charte des Nations unies, et contredit la doctrine bien établie (des Nations unies) en matière de décolonisation», souligne le texte précité.

Le farfelu mécanisme dit « tables rondes »
À propos du mécanisme farfelu des tables rondes, que l’Algérie a eu à rejeter de fond en comble le qualifiant « d’inefficace et improductif », la délégation diplomatique à l’ONU a réaffirmé que « comme à son habitude, le Maroc, fidèle à son approche coloniale, a exploité ce mécanisme pour tenter désespérément d’introduire la confusion à la nature du conflit, de contourner la légitimité internationale et transformer la nature de ce conflit d’une question de décolonisation en un conflit bilatéral ».
S’agissant de l’accueil des réfugiés sahraouis, par l’Algérie, depuis octobre 1975, suite à l’invasion et de l’occupation illégale du Maroc par son armée du Sahara occidental, qui a sué pour rappel, aussi de bombardements de Napalm et phosphore contre les civils sahraouis, enfants, femmes et vieux, le texte rappelle que cette invasion s’est faite « après le départ de l’ancienne puissance coloniale », l’Espagne, qui a eu à faire face, au mouvement de libération du peuple sahraoui, pour ne citer que Zemla en 1970, et depuis 1973, avec la création du Front Polisario.
La délégation algérienne, a tenu à rappeler que « l’Algérie reste convaincue que la question du recensement des réfugiés est (une question) purement technique et fait partie intégrante d’un plan politique global dans le cadre du plan de paix adopté par les Nations unies en 1990 », lequel plan de paix a conduit , en 1991, à la conclusion sous les auspices onusiens, d’un Accord du cessez le feu entre le Front Polisario et le Maroc, pour la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, par la création en cette date, de la Mission des Nations unies pour le Référendum au Sahara occidental (Minurso). Un cessez-le-feu, que Rabat a violé en octobre 2020, et la guerre entre l’armée de libération sahraouie et celle de l’occupant marocain est en cours au demeurant. Poursuivant sa réponse aux allégations marocaines sur les réfugiés sahraouis, l’Algérie affirme que « le volet lié au recensement, n’a de sens que s’il s’inscrit dans le cadre d’un référendum juste et libre visant à permettre au peuple du Sahara occidental d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination  conformément à la légalité internationale ».
Quant aux mensonges du Maroc, sur les présumées relations des réfugiés sahraouis avec des groupes terroristes, propagande que le Makhzen entretient depuis des années, dans ses tentatives en vain, de gagner de la sympathie et des soutiens, le texte indique que «  les fausses allégations et calomnies que le Maroc promeut sur les relations présumées des réfugiés sahraouis avec des groupes terroristes, ce n’est qu’un nouvel épisode d’une misérable série visant à déformer la lutte du peuple du Sahara occidental ».
Une lutte d’un peuple pour sa libération et son indépendance, et le peuple sahraoui « aspire à exercer son droit à l’autodétermination à l’instar de tous les peuples du monde », relève encore la même déclaration. Il est à rappeler que mai dernier, lors du séminaire du Comité de l’Organisation des Nations unies sur la décolonisation (C24), une séance de recadrage a été infligée, en deux temps, par le Représentant permanent de l’Algérie, l’ambassadeur Nadir Larbaoui, à la délégation marocaine, qui a eu à répéter, mai dernier, les allégations que son représentant à l’ONU a repris, lors de cette session de l’AG de l’ONU, que l’Algérie à encore tenu à y répondre pour recadrer encore une fois le royaume de Mohammed VI.
Karima Bennour

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