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Les Marocains aux États-unis pour l’acquisition d’avions de chasse F16 : Qu’est-ce qui fait courir le général Abdelfattah Louarak ?

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Depuis quelques années, un des gros soucis de Rabat est de se doter d’une logistique de guerre qui lui permette d’être une puissance tant au niveau régional que continental. Un des derniers objectifs du Maroc : les F16 et Block 70 ; ce sont des avions de chasse américains très performants. Le F-16 Fighting Falcon de General Dynamics (aujourd’hui Lockheed Martin) est un avion de combat multirôle développé par General Dynamics pour les États-Unis dans les années 1970 ; il est en 2013 l’avion de chasse le plus utilisé dans le monde. Le Lockheed-Martin F-16IN Block 70/72 Super Viper désigne une version lourdement améliorée du Fighting Falcon.
C’est dans cette perspective que l’inspecteur général des Forces armées royales du Maroc s’est rendu, récemment, aux États-Unis ; une importante délégation militaire accompagnait l’Inspecteur général des Far, le général de corps d’armée, Abdelfattah Louarak, a été pendant trois jours, la semaine passée, en visite aux États-Unis. Cette interconnexion entre le Maroc et les États-Unis portant sur l’armement est stratégique et s’appuie sur les traditions qu’ont les deux pays en la matière, Washington n’ayant jamais caché que Rabat demeure son « allié stratégique » en Afrique du Nord. D’ailleurs, la 15e édition de l’Exercice combiné maroco-américain, «African Lion 2018», a été lancée le 16 avril sur instructions du roi Mohammed VI, chef suprême et chef d’état-major général des forces armées royales, selon le quotidien «Assabah». Quinze pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique du Nord participent à ces simulations tactiques et exercices terrestres, aériens et aéroportés, qui dureront jusqu’au 29 avril, et qui couvriront des zones allant de Tan-Tan à Kenitra, en passant par Agadir et Benguerir. Environs 900 Marines sont présents dans cet exercice que l’armée marocaine cherche à transformer aux yeux de tous en démonstration de force pour effrayer l’armée sahraouie. Depuis quelques semaines, les appels à une intervention militaire «musclée» contre les positions du Front Polisario se font de plus en plus nombreux. Un député de «l’opposition» a même menacé que «deux petites patrouilles» de l’armée de l’air suffiraient pour «effacer le Polisario de la carte». On comprend donc mieux, maintenant, quel type de bombardiers serait utilisé pour réussir un tel «exploit». Parallèlement, donc, aux exercices militaires, le général de corps d’armée Abdelfattah Louarak s’est trouvé en visite aux États-Unis, et a été reçu au Pentagone, où il discutait, selon les sources marocaines, de la livraison, aux FAR, de nouveaux avions de combat de marque F-16V Viper Block 70. L’objectif de cette visite : acquérir de nouveaux avions de chasse F16 et Block 70, en vue de renforcer la flotte aérienne de l’armée marocaine. Si, pour le Maroc, les dispositions qui sont siennes n’étonnent plus, pour Trump si ; car le nouveau président, par le biais de manœuvres pareilles, n’œuvre pas à trouver la solution juste à cet insoluble problème sahraoui, insoluble parce que le jeu des stratégies opère des enchevêtrements qui ne diffusent pas un optimisme pour l’avenir de la triple région maghrébo-saharo-sahélienne.
F.O.

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