En l’espace de quarante-huit heures, le wali de Constantine a eu à rencontrer le mouvement associatif via sa quintessence, en l’occurrence les associations et les comités de quartier.
Les raisons des deux rencontres qui se sont tenues respectivement mardi, à hauteur du siège de la wilaya pour les associations relevant de la zone géographique du chef-lieu et jeudi, au siège de la circonscription administrative d’Ali-Mendjeli pour les villes du Khroub, Aïn-Smara, Ali-Mendjeli … Bien entendu, ces rencontres se sont faites en présence des premiers édiles de chaque commune ; l’essentiel étant surtout de fédérer le mouvement associatif à l’action des pouvoirs publics locaux en cette période difficile de la pandémie virale du Coronavirus, d’autant plus que l’exacerbation des besoins sociaux se fait de plus en plus vive compte tenu de la rareté de certains produits alimentaires de base, notamment la semoule. En effet, le sachet de lait étant plus ou moins disponible quoique sa distribution se fasse non sans anarchie lésant de nombreuses cités. S’agissant de la semoule, le wali s’est engagé à en assurer ou faire en sorte qu’elle soit disponible dans un cadre organisé qui se déterminera d’une commune démarche avec les associations et comités, pour peu que leurs représentants relèvent le défi pour contribuer de manière efficace à une distribution équitable notamment en direction des catégories sociales vulnérables.
Bien entendu, tout cela se vérifiera sur pièces à partir de la semaine prochaine, délai que s’est accordé le wali pour que soit mis en place le cadre idoine de ce programme. Mais suffirait-il que les pouvoirs publics locaux honorent les engagements pris si, d’un autre côté, les acteurs du mouvement associatif ne s’évertuent pas, en ce qui les concernent, à sensibiliser les citoyens à un comportement civique qui reste vital quant à une réaction et une attitude responsable face au fléau rampant qu’est le Coronavirus. En fait, c’est sans doute là une occasion comme il ne s’en trouvera jamais plus pour les représentants du mouvement associatif d’apporter la preuve de leur capacité d’une part à fédérer «leurs » troupes et de se repositionner autrement dans le rapport de forces avec les pouvoirs publics locaux, c’est-à-dire autrement qu’en répondant «Présent » quand il s’agissait de faire illusion lors des consultations électorales, visites présidentielles et autres esbroufes.
Med R. D.