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Le temps des causes justes

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C’est une fin de semaine exceptionnelle au niveau du Conseil de sécurité des Nations unies. Deux questions qui relèvent d’un fait de décolonisation y sont au rendez-vous. Elles sont faciles à deviner pour le commun des mortels : la Palestine et le Sahara occidental, à savoir. Ce sont deux jours pleins et chargés pour la diplomatie algérienne. Ce sont d’autant plus pour la mission dirigée par Amar Bendjama qui, depuis qu’elle siège parmi les ‘’10’’ non-permanents, fait un travail de titan pour le triomphe de deux justes causes. Janvier 2024 a, en effet, consacré un début de mandat en fanfare pour l’Algérie pour qui la Palestine est une priorité absolue. La question sahraouie aussi, elle ne l’est pas moins. Mais l’urgence dictée par l’agression sioniste barbare lancée le 7 octobre dernier contre Ghaza a imposé son tempo. Naturellement, l’Algérie qui a payé un lourd tribut sur les plans humain, matériel et moral, pour recouvrer son indépendance contre la puissance coloniale française, fait des questions de décolonisation un principe inscrit sur l’ADN de sa politique étrangère. Hier et, aujourd’hui plus que jamais, l’Algérie se battra corps et âme pour soustraire les Palestiniens et les Sahraouis aux mains de deux forces coloniales. Hasard de calendrier ou concours de circonstances, le fait que ces deux questions se retrouvent, à seulement un jour d’écart, sur la table du Conseil des décideurs du monde, est en soi, un fait qui vaut son pesant d’or. Au-delà de la nature du dossier à traiter pour l’une ou l’autre question, et bien qu’elles ont de commun d’être deux territoires occupés par deux forces étrangères, la Palestine et le Sahara occidental ont, à ce stade, le mérite de se replacer au sommet des priorités de la communauté internationale. Pas que, puisque l’opinion mondiale ou ce qui est appelé communément le monde libre assiste, en témoin comme juge, au sort qui sera réservé à deux peuples soumis à la répression et à toutes sortes de violations systématiques.
Pour la Palestine, il sera question, aujourd’hui au niveau du Conseil de sécurité, de voter l’éligibilité –donc l’admissibilité- en tant que membre à part entière et dont l’Assemblée générale de l’ONU aura le dernier mot. Ce qui, après la bataille diplomatique du cessez-le-feu remportée haut la main, dont l’Algérie-loin de toute prétention-était l’artisan, déjà une victoire pour le peuple palestinien dans le processus l’amenant à établir son Etat avec El-Qods comme capitale. En revanche, l’entité sioniste coupable d’un génocide contre les Palestiniens aura essuyé un revers, ses alliés avec.
Concernant le Sahara occidental, l’heure a été, ce mardi, aux consultations sur la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental. À ce titre, les exposés du Représentant spécial pour le Sahara occidental et chef de la MINURSO, Alexander Ivanko, et de l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu, Staffan de Mistura, ont été au menu. Là encore, la force d’occupation marocaine aura été mise à nu, elle qui croit pouvoir passer sous silence ses exactions contre le peuple sahraoui dans ses propres territoires occupés. C’est dire que la victoire chez les uns impose forcément la défaite chez les autres.
Farid Guelil

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