Rien ne va plus entre la Compagnie aérienne nationale et le Syndicat national des techniciens de la maintenance des avions (SNTMA). Bien qu’une certaine accalmie soit en règle depuis quelques mois, cette trêve en dit long sur un bras de fer qui passe, cette fois-ci, sous silence.
Ainsi, 12 salariés ont été surpris par une décision de licenciement par la direction de l’employeur. C’est ce que nous avons confirmé hier, auprès d’un syndicaliste, qui dénonce une «mesure arbitraire prise non pas sur la base d’une faute professionnelle», mais selon «notre activité syndicale», a indiqué notre interlocuteur depuis l’autre bout du fil.
Repris hier par le site électronique TSA, un communiqué d’Air Algérie annonce la décision de rompre la relation de travail avec 12 de ses techniciens pour avoir participé «à un arrêt de travail collectif illégal en violation des dispositions réglementaires et légales en vigueur».
Selon notre source, cette décision de licenciement tombe à l’issue de deux séances d’audition lors desquelles les cas des techniciens ciblés par une mesure disciplinaire ont été examinés en commission qui a donc fini par statuer et rendre son verdict.
Tout en excluant toute décision prise suivant «un quelconque motif» qui serait lié à une «faute professionnelle», notre interlocuteur dit que la direction d’Air Algérie a licencié les techniciens en question sur la base de leur «activité syndicale». Toujours selon notre source, la commission de discipline de la compagnie s’est référée aux clauses du règlement intérieur avant de décider du sort des techniciens démis de leurs fonctions. Mais le SNTMA ne compte par baisser les bras. D’ores et déjà, le syndicat compte saisir l’inspection du travail cette semaine.
Il est bon de rappeler que cette mesure disciplinaire tient compte de la grève du SNTMA observée le 11 novembre dernier, action qui est considérée par la direction d’Air Algérie d’«anarchique».
Farid G.