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LE SOMMET PRÉVU AUJOURD’HUI EN ÉGYPTE EST JUGÉ EN DEÇA DES ATTENTES DES PALESTINIENS : Tebboune n’ira pas au Caire

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Selon des sources crédibles, le président de la République,  Abdelmadjid Tebboune, qui a reçu une invitation de son homologue égyptien pour participer au sommet du Caire, prévu aujourd’hui, pour discuter de la situation en Palestine, ne devrait pas faire le déplacement. Et pour cause…
Les initiateurs de ce sommet qui réunira, par ailleurs, autour d’une table, dirigeants de pays arabes et occidentaux, sont-ils sourds à ce point pour ignorer les bombardements des forces israéliennes contre les Palestiniens à Ghaza et en Cisjordanie qui exigent, dans l’urgence, un arrêt immédiat ? Les milliers de Palestiniens tombés en martyrs, les milliers d’autres blessés qui ont besoin de soins sanitaires, ou encore les dizaines de milliers de familles qui risquent de mourir de faim sous le blocus de Ghaza imposé par l’entité sioniste, ne sont-ils pas de trop pour désigner et condamner le coupable de crimes de guerre, Israël à savoir ?
Convaincue que l’occupation coloniale sioniste est au cœur du conflit arabo-israélien, l’Algérie, dans la position flexible qui est la leur demeure intacte, condamne avec les termes les plus forts l’agression israélienne d’il y a deux semaines. Comme elle appelle aussi à mettre fin au génocide sioniste à Ghaza, à travers lequel l’entité sioniste cherche à provoquer une « deuxième Nakba » après celle de 1948 qui avait vu forcer à l’exil près d’un million de Palestiniens. L’Algérie le dit haut et fort, pour l’établissement de l’Etat indépendant palestinien sur la base des frontières de 1967 avec El-Qods pour capitale, au moment où des dirigeants des pays arabes continuent à adopter la politique de l’Autruche. Et si le chef d’Etat algérien décline poliment l’invitation de son homologue égyptien, cela n’a donc rien à avoir avec une contrainte d’agenda. Bien au contraire, la raison est politique, voire même au-delà pour une question sensible – un dossier de décolonisation- sur laquelle repose la doxa de la politique étrangère de l’Algérie.
Aux dernières nouvelles, il n’y pas que l’Algérie qui a décliné l’invitation. Dans le voisinage immmédiat, on apprend que la Tunisie, l’Irak, ou encore un peu loin, l’Arabie saoudite auraient dit « non » au rendez-vous du Caire. Par contre, selon des sources concordantes, le sommet convoqué par le président égyptien, dont l’objectif est de mettre un terme à l’escalade de la violence à Ghaza, pour la mise en place d’un cessez-le-feu, le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa al-Khalifa, et le prince héritier du Koweït, cheikh Mishal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, ont confirmé leur présence au Caire.
Si non comment pouvoir accepter de discuter de la paix alors qu’à l’heure même où nous mettions sous presse, les forces sionistes continuent à larguer des missiles sur les populations civiles de Ghaza qui sont coupables d’avoir défendu une terre qui est la leur et que le droit international consacre comme tel ? Le bilan des Palestiniens tués, jusqu’à hier, fait état de plus de 3700 morts et plus de 12 000 blessées dont la majorité sont des civils entre femmes et enfants désarmés. Il y a quelques jours, l’entité sioniste a fait preuve d’une effroyable férocité en bombardant l’hôpital de Ghaza à l’origine de la mort de près de 500 Palestiniens. Devant cette machine de guerre déroulée par les forces sionistes foulant au pied même les « règles conventionnelles de la guerre » pour ainsi dire, le tout sous un silence assourdissant de la communauté internationale, au lieu d’imposer la force du droit international devant l’agresseur, on a tendance à confondre celui-ci avec la victime.
Les habitants de Ghaza demeurent assiégés, privés d’eau, d’électricité et de nourriture, sachant que les forces d’occupation ont empêché l’aide humanitaire d’être acheminée à travers le poste frontalier de Rafah. Israël continue à défier le secrétaire général de l’ONU qui a appelé à la nécessité absolue de laisser passer les aides d’urgence vers Ghaza. Dès lors, l’entité sioniste est allée trop loin dans son agression des Palestiniens pour la considérer de responsable direct dans le nouvel épisode de violence qui n’augure rien de bon pour la paix au Moyen-Orient. Autrement dit, on n’efface pas d’un trait les crimes de guerre de l’entité sioniste-ce qui devrait être dit comme tel- et, relancer à partir du Caire, les accords de paix entre Israéliens et Palestiniens.
Pour Alger, l’urgence du moment est telle que l’entité sioniste doit se plier au droit international. À commencer d’abord par arrêter son génocide en Palestine, lever le blocus sur Ghaza et permettre le passage de l’aide humanitaire vers la ville palestinienne occupée. Tout le reste n’est que faux-fuyant.
Farid Guellil

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