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LE SG DU FRONT POLISARIO SUR LE FORUM MAROC-FRANCE, DANS LES TERRITOIRES SAHRAOUIS OCCUPÉS : Un acte «offensif et provocateur»

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À moins de cinq semaines des négociations, prévues début décembre prochain, à Genève, sous les auspices des Nations unies (ONU), entre les deux parties en conflit sur le Sahara occidental, le Maroc et le Front Polisario, Rabat compte organiser un forum sur ses relations économiques avec la France, non pas dans une ville marocaine, mais dans une ville des territoires sahraouis sous occupation marocaine, un acte «offensif et provocateur» avertit le secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali.
Alors que le secrétaire général de l’ONU, son émissaire personnel pour le Sahara occidental, Horst Köhler et notamment la résolution du Conseil de sécurité sommant, les deux parties en conflit, à s’inscrire dans la dynamique de Köhler, pour garantir le règlement pacifique de ce conflit sur la base de la Légalité internationale, Rabat persiste à maintenir le cap politique, à l’origine de l’échec des missions des prédécesseurs de Köhler, telles qu’ont menées Christopher Ross et bien avant lui, James Baker. Dans une lettre adressée au SG de l’ONU, Antonio Guterres, le secrétaire général du Front Polisario, président de la République arabe sahraouie démocratique, Brahim Ghali, a dénoncé, avec force, les positions et les manœuvres marocaines, affirmant que celles-ci «dénotent l’absence d’une volonté réelle et sincère auprès de la partie marocaine pour coopérer» avec les efforts de Guterres et de son envoyé personnel pour le Sahara occidental, Horst Köhler. Poursuivant dans sa lettre que «face à ces agissements provocateurs illégaux et immoraux» sous la supervision du Roi marocain Mohamed VI, le SG du Front Polisario, exhorte l’ONU à accélérer, souligne-t-il, «la prise en urgence des démarches pour contrer des agissements du Maroc» lesquels, rappelle le président sahraoui, «font fi de la Charte et des décisions onusiennes» a précisé Brahim Ghali. Réaffirmant, dans sa lettre à l’adresse du SG de l’ONU, que la présence du Maroc sur les territoires sahraouis «est une occupation militaire illégale», comme le stipulent, rappelle-t-il, les décisions et résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU, de son Conseil de sécurité, de la Cour de justice internationale (CJI) et plus récemment, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) et l’Union africaine (UA). Le SG du Front Polisario avertit que l’organisation de toute activité ou festivité, par Rabat, dans les territoires sahraouis, sous son occupation, constitue, «un acte offensif et provocateur» a-t-il averti, allant à l’encontre, a ajouté le responsable sahraoui, de la Légalité internationale, du droit humanitaire international et du Droit européen. Il est, par ailleurs, utile de rappeler qu’outre la persistance de Rabat à tenir un Forum dans les territoires occupés du Sahara occidental, en violation du droit international, son timing et la partie avec laquelle il compte l’organiser, révèlent, on ne peut mieux, les visées escomptées, par cette manifestation. Alors que celle-ci est programmée pour se tenir avant près de cinq semaines de la rencontre de Genève, début décembre, entre le Maroc et le Front Polisario, sous les auspices de l’ONU, Rabat s’est appuyée sur Paris, à travers les entreprises françaises, pour tenir son Forum sur ses relations économiques, avec la France, dans la ville sahraouie occupée. Une démarche qui s’inscrit, sans aucun doute, en réaction aux conséquences de l’annulation, par la CJUE des accords de coopération de UE-Maroc, car incluant les territoires du Sahara occidental et la position du parlement de l’UE, exigeant que les relations de l’UE avec le Maroc, soient conformes à la Légalité internationale et le Droit européen. Aussi, la partie française impliquée dans l’organisation, avec Rabat, de ce Forum, espère, en vain, freiner, le rythme accéléré de retrait d’entreprises étrangères activant illégalement dans les territoires sahraouis occupés, notamment suite aux nombreuses poursuites judiciaires lancées, à leur encontre, à travers des Capitales occidentales, au moment où d’autres annoncent leur retrait, pour se conformer à la légalité internationale.
Pour les juristes, avocats des Ongs, notamment occidentaux, le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental, par l’occupant marocain, «est en violation des lois internationales» et entravent, indiquent-ils, «le processus de paix de l’ONU» outre que ces violations «encouragent le régime marocain à poursuivre son occupation illégale du Sahara occidental» soulignent-ils, dans leur rapport et déclarations sur la dernière question de décolonisation inscrite à l’ONU et à l’UA. Le secrétaire général du Front Polisario a rappelé, dans sa lettre au SG de l’ONU, que «depuis le début de l’occupation militaire marocaine illégale du Sahara occidental, le 31 octobre 1975» Rabat n’a jamais cessé, poursuit-il, «ses politiques dangereuses visant à changer la situation à son profit» et de préciser «de manière systématique, rapide et globale dans tous les domaines militaire, civil, politique, économique, social, démographique et autres.»
Karima Bennour

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