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Le secrétaire général de l’UNPA, Mohamed Alioui, au sujet de l’Aîd El Adha : «Les prix du mouton vont baisser !»

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À quelques encablures de l’Aïd El Adha, le secrétaire général de l’Union nationale des pays algériens (UNPA), Mohamed Alioui s’est montré critique face à la situation qualifiée d’«anarchique» des marchés du bétail en Algérie, estimant que celle-ci se répercute négativement sur les citoyens ainsi que les éleveurs.

Accusant les «spéculateurs» d’être à l’origine de cette situation, le président de l’UNPA qui, intervenait, hier, au Forum du journal arabophone Echaâb a néanmoins, invité les citoyens à «acheter leur sacrifice dans les jours à venir», prévoyant «une baisse prochaine des prix, après que le ministère de l’Agriculture ait autorisé l’ouverture de plusieurs points de vente de moutons». Autrement, le recours à la vente directe et la suppression des intermédiaires, permettrait, selon les explications du président de l’UNPA de «stabiliser les prix des moutons». Affirmant que le ministère de l’Agriculture a autorisé l’introduction de 100.000 à 200.000 têtes de bovins dans les marchés de vente agréés, l’intervenant s’est «félicité de la décision», jugeant, toutefois utile de s’attaquer à la «mafia de la spéculation qui sévit chaque année à la même période». En effet, pour lui «tant que le marché n’est pas régularisé, il est difficile de stabiliser les prix». «Nous avons demandé, à maintes reprises de renforcer le contrôle, l’éleveur ne peut pas le faire tout seul», a-t-il noté. Utilisant le terme de «Beznassia» pour qualifier ses parties «obscures » qui contrôlent les marchés, l’hôte du forum a lancé un appel au ministre de l’Agriculture afin d’assainir le secteur de ces «intrus». Répondant à une question d’un éventuel lancement d’une campagne de boycott de l’achat du mouton de l’Aïd, l’intervenant a assuré que ceci n’est «guère envisageable», considérant que l’éleveur sera fortement impacté par celle-ci. Dans tous les cas de figures, Mohamed Alioui a assuré qu’il s’est retiré de la mission d’organiser le marché, à la veille de l’Aïd, précisant qu’il a légué celle-ci à la Fédération nationale des éleveurs. D’autre part, il a appelé à la mise en place des «mutuelles», afin de régler le problème relatif à «l’approvisionnement et la commercialisation des produits».
Lamia Boufassa

Le pays compte plus de 27 millions de têtes
L’Algérie est le seul pays qui n’importe pas des ovins

Le président de l’UNPA  a assuré que l’Algérie est le seul pays maghrébin qui n’est pas dans le besoin d’importer du bétail ovin, en précisant qu’entre  4 à 5 millions de têtes ovines seront sacrifiées au cours de la fête de l’Aïd de cette année. Egalement, il a fait savoir que l’Algérie « compte plus de 27 millions de têtes ». Ainsi, « l’importation de moutons ne s’imposera pas cette année », a-t-il jugé. En ce qui concerne l’importation de viandes rouges, le président de l’UNPA a rejeté celle-ci. « L’importation de viande est catégoriquement rejetée », a-t-il déclaré, estimant que « le pays n’est pas dans le besoin de recourir à acheter des viandes des pays étrangers  », mais plutôt « d’accroitre le cheptel en recourant au troc ». Dans un autre contexte, l’hôte du Forum  a régi quant à la campagne de collecte des peaux d’ovins lancée par le ministère de l’Industrie cette année, jugeant   qu’il serait plus « judicieux » de lancer d’abord une campagne de collecte des quantités volumineuses de  laine qui est jetée chaque année, avant de s’attaquer aux peaux des bêtes qui seront sacrifiées.  Pour ce qui est de la fièvre aphteuse, Mohamed Alioui  a jugé que ce dossier a été « surmédiatisé »,  précisant que la maladie existe depuis de belles lurettes en Algérie. Cependant, il a tenu à assurer que tous les éleveurs seront indemnisés.
L. B.

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