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Le projet de révision du code pénal prendra en charge les dangers auxquels ils font face : Une clause juridique pour protéger les imams

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Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a annoncé mercredi que, compte tenu des agressions perpétrées à l’encontre d’imams ces deux dernières années ayant entrainé la mort dans certains cas, la tutelle est poussée à proposer une clause juridique portant sur la garanti de protection aux imams dans le cadre du projet de révision du code pénal. Pour rappel, près de 45 cas d’agression contre des imams ont été enregistrés par ses services en 2016 ayant entrainé la mort d’un imamprêcheur dans la wilaya de Aïn Defla, 93 cas en 2017 et un décès d’un muezzin dans la wilaya de Tizi-Ouzou durant la même année. Un troisième décès d’un muezzin a été enregistré en 2018 dans la wilaya de Laghouat. Concernant les causes à l’origine de ces agressions apparues en mai 2016, Aïssa a évoqué l’apparition d’une nouvelle tendance qui tend à imposer aux imams un nouveau référent étranger. Abordant les détails inhérents à cette clause, le premier responsable du secteur des affaires religieuses a expliqué que celle-ci prévoit une série d’amendements qui ont touché d’autres domaines à l’instar de la protection des mosquées et des symboles religieux. Dans ce même sillage, le ministre a fait savoir que la commission en charge de l’élaboration de ce projet a approuvé cet amendement qui sera présenté au gouvernement par le ministre de la Justice puis au Conseil des ministres en prévision de son adoption par les deux chambres du Parlement. Survolant la question des tentatives visant à altérer le réfé- rent religieux algérien, le ministre a évoqué des tentatives d’invasion et d’intrusion de sectes qui essaient de prendre pied en Algérie, indiquant que ces tentatives ont été détectées dans l’extrême-est et l’extrême-ouest du pays menées par toutes les sectes qui existent au Moyen-Orient qui veulent déstabiliser le pays intellectuellement après l’avoir tenté sur le plan sécuritaire. Qualifiant ces idéologies de colonialisme d’un autre niveau, le ministre s’est montré plus que jamais ferme en affirmant que l’Algérie ne veut pas d’une guerre sectaire, et ne veut ni de l’ahmadisme, ni du chiisme, ni du wahhabisme.

LE RÉFÉRENTIEL RELIGIEUX ALGÉRIEN ; UN FACTEUR DE COHÉSION SOCIALE ET DE MAINTIEN DE LA SÉCURITÉ
Rappelant l’attachement des Algériens à leur référent religieux national, Mohamed Aïssa a affirmé que ce dernier a été un facteur essentiel pour la restauration de la sécurité et la stabilité durant de longues ères. C’est qu’en réalité le référent religieux a un rôle éminemment politique. Sa fonction principale a toujours été celle de créer un lien social, de réunir des individus au sein d’un peuple qui partage les mêmes croyances. Le référent religieux constitue un facteur de rassemblement de nombreux individus. Il permet d’avoir des valeurs et des croyances communes. Parallèlement au rôle politique des gouvernants, on trouve le rôle social du référent religieux qui maintient la cohésion du groupe, créant souvent la confusion des deux dans la société algérienne d’aujourd’hui.
Zacharie S Loutari

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