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Le prix du baril maintient sa tendance haussière : Le Brent à 83,22 dollars, hier, sur le marché international

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Les prix du pétrole montaient, hier, en cours d’échanges européens, fixant le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre prochain, à 83,22 dollars, sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, enregistrant ainsi une hausse de 49 cents par rapport à vendredi dernier.

Les signataires de l’accord de réduction du niveau de production de l’or noir, les pays membres et non-membres de l’OPEP, n’ayant pas annoncé de hausse de la production, lors de la dernière réunion de la commission de suivi dudit accord et la baisse annoncée, vendredi dernier, du nombre de puits actifs aux États-Unis, sont parmi les facteurs importants de la hausse sensible du prix du baril de l’or noir, dont le Brent, qui a dépassé la barre des 83$, hier. Les cours du pétrole continuent d’enregistrer des hausses sensibles, alors que les investisseurs peinent encore à entrevoir les voies et solutions pour remplacer le déficit de l’or noir iranien sur le marché international, à cause des sanctions des Etats-Unis contre Téhéran, qui se feront sentir à partir du début novembre prochain. Washington s’inquiète de la hausse du prix de l’or noir, et le fait savoir par ses plus hauts responsables. Le président américain, Donald Trump, a abordé, en effet, la tendance haussière du prix de l’or noir et la stabilité du marché pétrolier mondial, lors d’un entretien téléphonique avec le roi Salmane d’Arabie saoudite, ont rapporté des médias saoudiens, dont la chaîne TV, Al-Arabiya. Marquant la tendance haussière de son prix pour la troisième semaine consécutive, une première depuis le mois de mai dernier, sur fond de craintes du recul de l’offre sur le marché international, notamment avec le recul de l’offre iranienne et de la production de l’or noir au Venezuela ainsi que les sanctions américaines contre Téhéran, la cadence haussière du prix du baril de pétrole se maintient et les tensions géostratégiques ne sont pas en reste. Réunis à Alger, l’OPEP et ses partenaires, les pays signataires de l’Accord visant la réduction du niveau de la production de l’or noir, n’ont pas annoncé de hausse de leur production, en vue de pallier au déficit de pétrole iranien, troisième producteur de l’OPEP. Les exportations de pétrole iranien ont, notent des experts, particulièrement chuté, en amont des sanctions de Washington, lesquelles interdiront dès début novembre prochain l’importation du pétrole iranien, et la Chine est déjà le seul pays qui continue à acheter des volumes significatifs de pétrole iranien. Le président américain a eu à s’attaquer au Cartel, ces derniers mois bien avant que le seuil du prix du baril de pétrole n’atteigne les 82 dollars. La hausse des prix de l’énergie, notamment de l’essence à la pompe, étant un souci et une vraie préoccupation pour l’administration Trump, un sérieux problème qui s’invite, à moins de quatre semaines des élections législatives, (de mi-mandat :Ndlr) aux Etats-Unis, le secrétaire d’Etat américain à l’Energie Rick Perry a affirmé, la semaine passée, que son pays « n’envisagerait » pas d’utiliser les réserves stratégiques. De son côté, Andy Lipow, de Lipow Oil Associates estime que « l’administration Trump) pourrait changer d’avis si le gallon d’essence à la pompe dépasse en moyenne les 3 dollars» a-t-il avancé la semaine dernière. Par ailleurs, certains experts et analystes du marché pétrolier mondial n’écartent pas la possibilité de voir le prix du baril de l’or noir approcher la barre des 100 dollars. Prix à propos duquel le patron de Total, Patrick Pouyanné, dira «je ne suis pas sûr que ce soit une bonne nouvelle » affirme-t-il dans un entretien à Bloomberg, et de poursuivre «même pour l’industrie pétrolière puisque des prix si élevés ouvriront la porte à la concurrence» et d’ajouter «à une baisse de la demande ». Sur les menaces de Washington de sanctionner les pays qui achèteront du brut iranien, à compter du 4 novembre prochain, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Arakchi a averti, hier, que cette mesure aura un sérieux impact non seulement sur les prix du pétrole, mais sur tout le Proche-Orient. Dans une interview accordée, hier, à Sputnik, le responsable iranien a déclaré : « je pense que cela est évident, et plusieurs personnes prédisent que si l’Iran est exclu, cela affectera sérieusement le marché, y compris les prix du pétrole», a-t-il indiqué.
Karima Bennour

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