En l’absence d’entreprises publiques, le 2e Salon international de l’électroménager, qui s’est tenu du 15 au 19 février, a été marqué par une large présence de sociétés privées, en l’occurrence Iris, Cristor, Raylan, Proxima, Condor, Maxtor et bien d’autres encore.
L’occasion pour ces dernières de présenter leurs produits et services, mais également d’établir des partenariats commerciaux et explorer de nouvelles opportunités sur le marché. Certes, au milieu d’une affluence assez timide, cette plateforme a néanmoins été un outil promotionnel pour l’industrie locale, qui connaît ces derniers mois un développement assez remarquable. Alors que le secteur privé représente 87% des entreprises activant dans cette filière, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, avait annoncé lors de l’inauguration du Salon, dans un message lu en son nom par la directrice générale du développement industriel au ministère, Amel Allam : « La mise en place d’un système de gouvernance et de dialogue, à travers des ateliers et des comités de pilotage, pour accompagner et concerter tous les acteurs de cette filière ». Eu égard, notamment, à l’ouverture de banques algériennes dans des pays africains, qui serviront de plateformes pour l’accompagnement des entreprises algériennes qui visent à s’élargir sur le continent. Ali Aoun avait souligné que ce salon visait avant toute chose la promotion de cette industrie et l’encouragement de la production et du taux d’intégration nationale », ainsi que « l’accès aux marchés étrangers », étant donné que « certaines entreprises du secteur exportent également leurs produits vers des pays africains et européens ». Selon le ministre, l’électroménager a augmenté considérablement ses capacités de production, réussissant à l’heure actuelle à couvrir près de 83% des besoins du marché local.
Smaïl AYADAT – RESPONSABLE MARKETING – « ARCODYM & MIDEA » : « Le marché se porte mieux, la demande dépasse parfois l’offre, les gens achètent »
Représentant exclusif de la firme chinoise « Midea », l’entreprise algérienne « Arcodym », à travers un stand spacieux, a permis aux visiteurs de découvrir ses derniers produits. Fondée en 2002, Arcodym est devenu parmi les précurseurs de la production et la commercialisation des produits électroménagers et climatisation, à travers une gamme riche de produits de grande qualité. La gamme de produits « Arcodym-Midea », comprend des climatiseurs résidentiels et professionnels, l’électroménager tel que les machines à laver, cuisinières, réfrigérateurs, congélateurs et fours à micro-ondes. Située à Bordj Bou Arreridj, elle emploie parfois jusqu’à 500 employés. Louant les performances du partenaire chinois, le responsable marketing d’Arcodym, Smaïl Ayadat, a indiqué qu’il s’agissait d’une « marque mondiale qui a fait ses preuves, surtout dans le domaine de la climatisation ». « Je pense que Midea n’est plus à présenter, elle développe les dernières technologies », a-t-il expliqué. Concernant les performances d’Arcodym, l’intervenant a souligné que les échos étaient favorables, quant à la qualité du produit ». Interrogé sur les raisons qui pourraient expliquer le nombre modeste d’exposants nationaux, Daoud Rabah refuse de parler d’un marché en crise, bien au contraire. « Parfois, la demande dépasse l’offre, les gens achètent », affirme le responsable. Et d’ajouter : « Nous n’avons aucun climatiseur en stock, pour vous dire ». Même concernant les prix, Smaïl Ayadat estime qu’ils sont « raisonnables », justifiant les hausses enregistrées l’année dernière, par le « frein aux importations » qu’avait opéré l’État, à une certaine période, entre autres en ce qui concerne les matières premières. Enfin, s’agissant des perspectives du secteur, notre interlocuteur n’y est pas allé avec le dos de la cuillère, expliquant que tout dépendra de « la stabilité politique du pays ». Et de confier, à ce titre, que l’Algérie « est visée de toutes parts ». « Que l’Algérie progresse économiquement…n’arrange pas les affaires de certaines parties, vous comprendrez par-là que je parle du lobby marocco-sioniste, il fait tout pour nous briser…qui a remonté le Mali contre nous ? », s’est questionné l’exposant.
Hamid Si Ahmed
