Accueil ACTUALITÉ LE PRÉSIDENT TEBBOUNE REÇOIT FAYEZ EL-SERRAJ AU PALAIS D’EL MOURADIA : Le...

LE PRÉSIDENT TEBBOUNE REÇOIT FAYEZ EL-SERRAJ AU PALAIS D’EL MOURADIA : Le rôle pivot de l’Algérie

0

En visite, hier à Alger, à la tête d’une délégation de haut niveau du Gouvernement d’union nationale (GNA), le président du Conseil présidentiel libyen, Fayez El-Serraj, a été reçu au siège de la présidence de la République, par le président Abdelmadjid Tebboune.

Une rencontre qui a permis aux deux responsables « d’échanger les vues sur l’aggravation de la situation en Libye et d’explorer les voies susceptibles de surpasser cette conjoncture difficile », a indiqué un communiqué de la Présidence. La visite de Fayez El-Serraj, accompagné des ministres des Affaires étrangères  et de l’Intérieur, respectivement Mohamed Taher Siala et Fathi Bachagha, intervient au lendemain de l’annonce, faite dans la soirée de dimanche, du président turc, Recep Tayyip Erdogan, du déploiement de ses soldats en Libye, «en soutien au GNA dans le cadre de l’accord de coopération militaire avec Tripoli», souligne Ankara. Aussi la visite du président du Conseil présidentiel libyen et des ministres de souveraineté du GNA coïncide avec l’invitation officielle de l’Algérie à la Conférence de Berlin sur la crise libyenne, adressée par la Chancelière allemande, Angela Merkel, au président de la République Abdelmadjid Tebboune, par le biais d’un l’appel téléphonique, qu’il a reçu hier, de la 1ère responsable allemande. La veille de l’arrivée à Alger de la délégation libyenne, conduite par le président du Conseil libyen Fayez El-Serraj, le président Tebboune, abordant la question lors de son premier Conseil des ministres tenu dimanche dernier, a qualifié de «complexe » la situation de l’environnement régional et international, étant le « théâtre aujourd’hui de grandes manœuvres géopolitiques et terrain d’imbrication de facteurs de menace et d’instabilité», a-t-il précisé. Et au Président de rappeler la position de l’Algérie selon laquelle, «notre diplomatie doit montrer au Monde l’image de la nouvelle Algérie, une Algérie confiante en elle, en ses capacités et en son avenir, une Algérie fière de son passé et de ses réalisations et consciente des difficultés auxquelles elle est confrontée tout en étant déterminée à les surmonter». La situation déjà chaotique en Libye, en l’absence, à ce jour, de vie politico-institutionnelle dans ce pays, depuis l’éclatement de la crise et l’intervention militaire de l’Otan, le dialogue inter-libyen ayant été miné par les interférences et les ingérences d’acteurs étrangers, comme souligné par Ghassan Salamé, le chargé par le Conseil de sécurité du dossier libyen, les responsables de l’Union Africaine (UA), Alger, pays voisin à la Libye, ont eu aussi à avertir sur les conséquences gravissimes de ces interférences et ingérences étrangères sur la scène libyenne. Le risque de voir la Libye devenir théâtre de guerre directe entre acteurs étrangers, après avoir été le terrain de guerre par procuration est grand, notamment depuis l’annonce du président turc de l’envoi de ses troupes militaires en Libye. D’ailleurs cette annonce a été mise en exécution dans la soirée de dimanche dernier, après avoir eu, jeudi d’avant, l’aval de la majorité du Parlement turc. Au moment où le rythme des combats s’accélère sur le terrain libyen, à Tripoli notamment, les appels d’acteurs étrangers pour éviter l’escalade et la guerre n’ont cessé d’être lancés, pour laisser place à la voie du dialogue politique qui doit prendre le dessus sur le langage des armes.
Alger, qui a toujours prôné le règlement de la crise du pays voisin et frère par un dialogue inter-libyen, a réaffirmé son attachement à une solution politique du dossier libyen, seule alternative viable en mesure de répondre aux aspirations du peuple libyen, dont celle de renouer avec la vie politico-institutionnelle, et mettre ainsi un terme aux conditions ayant plongé leur pays dans le chaos, l’insécurité et les conflits armés. Situation d’insécurité qui a favorisé l’activité terroriste et ses réseaux de ramification, trafic d’armes et de drogues, faisant de ce pays le nouveau terreau des terroristes, dont ceux de Daech et Djebhat El-Nosra, parmi ceux qui fuient l’Irak et la Syrie, après les défaites essuyées dans ces pays.
Pour revenir à la visite du président du Conseil libyen à Alger, elle intervient, faut-il le noter, à la veille de la Conférence de Berlin, prévue courant ce mois, sur le dossier libyen. Une rencontre qui devrait, selon des observateurs, enregistrer des avancées notables en faveur de la solution politique à la crise libyenne, si les ingérences et interférences étrangères venaient à être soulignées, lors de la rencontre de Berlin.

Fayez El-Serraj salue la position de l’Algérie
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu hier, le président du Conseil présidentiel du Gouvernement d’union nationale (GNA) libyen, Fayez El-Serraj, en visite, à Alger, accompagné de ses ministres, des affaires étrangères et de l’intérieur, respectivement, Mohamed Taher Siala et Fathi Bachagha. Lors de l’audience qui s’est déroulée au siège de la présidence de la République, le responsable libyen, Fayez El-Serraj, a salué la position d’Alger, allant en faveur de la solution politique à la crise libyenne, seule voie à même de faire taire le dialogue des armes et sortir ainsi la Libye et son peuple de la spirale des violences et du chaos, auxquels sont confrontés depuis 2011. À son arrivée à l’aéroport international Houari-Boumediene, Fayez El-Serraj a été accueilli par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum et le ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud. La rencontre entre MM. Tebboune et El-Serraj s’inscrit, a indiqué un communiqué de la présidence de la République, «dans le cadre des concertations permanentes entretenues avec les frères libyens », laquelle rencontre a permis « d’échanger les vues sur l’aggravation de la situation en Libye et d’explorer les voies susceptibles de surpasser cette conjoncture difficile».
Karima Bennour

Le MAE turc à Alger pour deux jours
Le ministre des Affaires étrangères de la République de Turquie, Mevlut Cavusoglu, est arrivé hier soir à Alger pour une visite de deux jours. M. Cavusoglu a été accueilli, à son arrivée à l’aéroport international Houari-Boumediene, par le ministère des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a indiqué un communiqué du MAE. Il est question pour le chef de la diplomatie turque d’échanger avec son homologue algérien du développement de la crise libyenne.
R. N.

Article précédentDANS UN ÉCHANGE TÉLÉPHONIQUE D’UNE DEMI-HEURE : Merkel invite Tebboune à la Conférence de Berlin
Article suivantIncendie dans un bidonville à Hadjout : Aucune perte humaine