Après les ministres débarqués du Gouvernement et dont le peu de résultats obtenus dans le cadre de leur mission leur a couté leurs postes respectifs, les walis et walis délégués passent à la pénitence.
En effet, nous apprend un communiqué de la présidence de la République repris par l’APS, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a opéré, hier, un vaste mouvement dans le corps des premiers magistrats à la tête de wilayas et wilayas délégué. La même source cite le licenciement de 16 walis et 3 walis délégués, précisant qu’un communiqué exhaustif sur ce mouvement sera rendu public « incessamment. » Autrement dit, ce changement opéré à la tête des wilayas dont les titulaires, faut-il le rappeler, jouissent d’un large pouvoir local sous l’autorité suprême du président de la République, n’a révélé qu’une partie de ce qu’aurait pris comme décision le chef de l’Etat.
À croire donc que la porte reste ouverte à toutes probabilités dans ce qui s’apparente à une purge générale au sommet des 58 wilayas et autres wilayas déléguées. C’est-à-dire, il faudrait s’attendre à ce que la liste complète des commis et autres cadres subalternes de l’Etat limogés, remerciés ou permutés, soit longue.
À ce titre, il y a lieu de rappeler que le président Tebboune n’a pas caché ses cartes lorsqu’il s’agit de décider d’opérer un mouvement, qu’il soit ministériel ou autre, et de frapper d’une main de fer contre les responsables qui ont fait montre de passivité dans leur mission consistant à prendre en charge les préoccupations immédiates des citoyens. C’est le cas, par exemple, du dossier des zones d’ombre qui ne semble pas, là encore, pris au sérieux par bien des responsables à la tête des wilayas.
F. G.