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LE PRÉSIDENT ITALIEN SERGIO MATTARELLA À ALGER : « L’Algérie, un acteur crucial dans la Méditerranée et en Afrique »

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Le président de la République italienne, Sergio Mattarella est arrivé hier en Algérie, à la tête d’une importante délégation, dans le cadre d’une visite de deux jours. Après l’avoir reçu à l’Aéroport international Houari Boumediène d’Alger, le président Abdelmadjid Tebboune a eu des entretiens avec son homologue italien, lesquels ont été élargis par la suite aux délégations des deux pays et sanctionnés par la signature de trois accords par les deux parties.

Ces accords qui ont trait aux secteurs de l’Education, de la Justice et de la sauvegarde du patrimoine précèdent d’autres en vue, dans d’autres domaines, ainsi que des échanges et des discussions entre les responsables des deux pays, visant la consolidation de la coopération économique entre Alger et Rôme outre le dialogue politique régulier qu’entretiennent les deux pays des deux rives de la méditerranée. Dans ses réponses à l’entretien qu’il a accordé, au quotidien national, El –Moudjahid, à l’occasion de sa visite, en Algérie, la première qu’effectue un président italien, depuis 18 ans, Après avoir rappelé, que l’Algérie est le deuxième fournisseur de gaz de l’Italie, le président Sergio Mattarella a affirmé que l’Algérie restera dans le domaine de la coopération énergétique un « partenaire central » de l’Italie, pays qui souhaite, a-t-il ajouté, « à renforcer et diversifier le partenariat bilatéral » avec le voisin du sud de la méditerranée , l’Algérie. Ne manquant pas de déclarer, dans ses réponses, que «tenant compte de l’histoire spéciale qui lie nos deux pays et surtout du rôle central qu’a joué l’ENI (première entreprise italienne d’hydrocarbures, ndlr) », l’hôte italien de l’Algérie affirme que Rome «  est convaincu que l’Algérie restera un partenaire central aussi dans le futur ». Exprimant l’intérêt de l’Italie de « diversifier le partenariat bilatéral en explorant de nouvelles collaborations avec des entreprises algériennes », dans divers secteurs, notamment ceux présentant de nouvelles opportunités, le président italien citera «les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique » avant d’indiquer que « sont des secteurs qui sont notamment au cœur des stratégies de transition énergétique italienne et algérienne et dont les opportunités économiques vont se multiplier dans les prochaines années » a-t-il précisé. Alors que l’Algérie s’achemine sur la voie d’une relance économique notamment par la diversification de son économie et la capitalisation de ses potentialités dans divers domaines, le chef de l’Etat italien a fait savoir que son pays regardait avec « attention » la mise en œuvre du plan d’action du Premier ministre, ministre de Finances, Aïmène Benabderrahmane, un plan, qui est «  ambitieux qui vise à améliorer le climat des affaires dans le but d’accompagner les perspectives de diversification de l’économie algérienne, y compris en faveur des opportunités pour les nouvelles générations » et d’exprimer le souhait de l’Italie «  d’ accompagner l’Algérie dans ce parcours ». Affirmant que « L’Italie considère l’Algérie comme un acteur crucial dans la Méditerranée et en Afrique », le président italien a relevé que «  C’est pour cela qu’en tant que pays fondateur de l’Union européenne, nous sommes convaincus de l’opportunité d’un rapprochement entre l’UE et l’Algérie, basé sur l’intérêt réciproque et sur un plan d’égalité et de parité » a-t-il déclaré.
Concernant la question migratoire, qui pour Alger, pays confronté à ce phénomène, devrait être traiter dans sa globalité, notamment en s’attaquant aux racines du problème, à savoir la pauvreté et l’absence de perspectives de développement dans les pays émetteurs, le président a plaidé dans sa réponse à notre confrère El-Moudjahid pour « partenariat efficace » entre l’Europe et l’Afrique sur la question migratoire. Déclarant que « L’Europe et l’Italie sont prêtes à agir pour un changement réel, effectif et mutuellement bénéfique », il poursuit sa réponse, en indiquant « y compris en contribuant financièrement à l’éradication de la pauvreté et à la réalisation d’un développement durable, à partir des pays d’où les flux migratoires irréguliers partent », a-t-il soutenu.

Le président italien aborde les questions de la Libye et du Sahara occidental
À propos de la crise libyenne, Mattarella a relevé que les positions italienne et algérienne sur la situation en Libye sont « très proches », notant que son pays soutient « la nécessité pour les pays voisins, y compris l’Algérie, d’être impliqués dans le processus de Berlin qui, avec les initiatives dans le cadre onusien, a tracé le chemin de la paix en Libye » a-t-il précisé. Déclarant que « nous apprécions le rôle d’Alger dans cette perspective », le président italien a indiqué que « nous avons pris note avec intérêt des résultats du sommet entre pays voisins qui s’est tenu à Alger en août dernier » ajoute-t-il. Concernant la décolonisation du Sahara occidental, le président italien, Sergio Mattarella a affirmé, dans sa réponse que la solution au conflit opposant le Front Polisario et le Maroc,  doit tenir « dûment compte des droits du peuple sahraoui ». Indiqué que son pays qui suit de « très près » cette question, « a toujours soutenu avec conviction le rôle joué par les Nations unies » et reçu avec « satisfaction » la nomination du diplomate italo-suédois Staffan De Mistura comme envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU. Poursuivant il dira qu’ « Il est à espérer que son engagement pourra contribuer, malgré la situation actuelle de tension, à une reprise de négociations directes » entre les parties précitées en conflit, en vue a-t-il poursuivis «d’une solution équitable et durable de la question, qui tienne dûment compte des droits du peuple sahraoui ». Poursuivant, le président italien dira que « dans ce contexte, nous soutenons le rôle de l’Algérie et son attachement au cadre onusien sur le Sahara occidental », a affirmé le chef de l’État italien, en visite de deux jours, à Alger, depuis hier.
Karima Bennour

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