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Le président de la RASD avertit le Maroc et alerte la communauté internationale : « Nous reprendrons la lutte armée légale pour atteindre l’indépendance»

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Si pour le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, les derniers développements de la question du Sahara occidental, «confirment avec regret l’absence de volonté réelle chez l’occupant marocain» dans la recherche d’une solution juste et globale pour le règlement de cette question, le peuple sahraoui, a-t-il averti, hier « reprendra la lutte armée légale» pour atteindre l’objectif de l’indépendance de son pays, le Sahara occidental.

Tel a été le message fort du président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), à l’occasion des festivités de la célébration, hier, du 40eme anniversaire de la proclamation, le 27 février 1976, de la RASD, qu’a abrité le camp des réfugiés sahraouis, Dakhla, par un défilé des unités de l’Armée de libération populaire sahraouie (AlPS). Ce n’est pas par un pur hasard que le camp de Dakhla a été choisi pour abriter une des dates importantes du combat du peuple sahraoui pour son indépendance, il y a moins de trois mois, le Front Polisario, tenait ici même, son 14eme congrès. Deux faits et évènements, le 14eme conclave du Front Polisario et le 40eme anniversaire de la RASD, en l’occurrence, qui se sont tenus, à Dakhla, et dans une conjoncture particulière marquant la question sahraouie. Déclarant que sur le règlement pacifique sur la base de la légalité internationale «l’occupant marocain ferme toutes les portes de la voie pacifique», vendredi, en marge de la manifestation du salut des unités militaires, hier, le président de la RASD, secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz a averti les autorités coloniales marocaines, des conséquences de son entêtement à se conformer à la Légalité internationale, dans son discours, à l’occasion de la célébration du 40eme anniversaire de la RASD, marquée notamment par un imposant défilé des unités de l’Armée de libération populaire sahraouie. Il dira en effet, que «les combattants de l’armée de libération populaire sont prêts à faire face à toutes les éventualités et les défis (…) » avant de souligner «aussi longtemps que nous n’aurons pas atteint notre objectif, l’indépendance» en rappelant «comme il l’a (ALPS) fait en 1975, nous reprendrons la lutte armée légale» a-t-il averti. Et c’est en présence de nombreuses délégations et représentants de gouvernements de plus de 30 pays venus de différents continents, Afrique du Sud, Algérie, Cuba, Kenya et Venezuela et des représentants de la Société civile de différents pays, aussi. Sur les derniers développements de la question sahraouie, le président de la RASD dira, qu’ils «confirment avec regret» note-t-il «l’absence de volonté réelle chez l’occupant marocain» pour mettre un terme à ce conflit, selon le droit international, s’agissant d’une question de décolonisation inscrite aux Nations unies. Il avance pour appuyer ses propos, «les escalades provocatrices typiques aux forces colonialiste» dont fait preuve le Maroc, citant la visite de Mohamed VI dans les territoires occupés de la Rasd et ses menaces tous azimut. Affirmant dans son discours que «le Maroc cherche à imposer la logique de l’expression, l’agressivité, l’arrogance, le mépris» et d’ajouter notamment «le fait accompli à l’ensemble de la Communauté internationale» a-t-il indiqué. Pour le secrétaire général du Front Poisario, les entraves et manœuvres marocaines pour faire échec à la visite de Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’ONU, au Sahara occidental et celle de son envoyé personnel, Christopher Ross, n’ont qu’une seule explication. Il s’agit selon lui de «l’obstruction flagrante» à l’exercice des fonctions du SG de l’ONU et de l’accès au Sahara occidental, dont les territoires occupés sont soumis «à un siège militaire et sécuritaire marocain» a-t-il indiqué. Il n’est pas étonnant de voir Rabat faire des pieds et des mains pour reporter aux calendes greques la visite du SG de l’ONU au Sahara occidental, en s’engageant sur des dates pour y renoncer aussitôt, comme ce fut le cas, notamment, pour la tenue du référendum d’autodétermination, au terme du cessez- le-feu, en 1991, entre le Front Polisario et le Maroc sous les auspices de l’Onu. Ce qui fut pour rappel, aussi le cas, dans ses engagements avec l’Américain James Baker, l’ex-envoyé personnel du Sg de l’ONU, pour le Sahara occidental. Tout déplacement d’un responsable Onusien et de surcroît le SG de l’Institution onusienne, rappelle à lui seul, outre la tâche centrale de la mission de l’Onu pour un referendum au Sahara occidental, mais aussi la nature fondamentale de la question sahraouie, à savoir, une question de décolonisation inscrite sur le registre onusien.
Et c’est outre ce droit international que les autorités coloniales de Rabat œuvrent avec ses alliées, notamment l’ex-puissance coloniale en Afrique, la France, à violer en confortant la colonisation marocaine au Sahara occidental.
Et c’est là que la communauté internationale est appelée, aujourd’hui, plus qu’hier, à faire valoir le droit des Sahraouis à l’autodétermination, par l’organisation d’un référendum, assumant ainsi ses responsabilités engagées en direction du peuple sahraoui et en conformité avec le droit international.
De notre envoyée spéciale au camp des réfugiés sahraouis, Dakhla, Karima Bennour

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