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Le Makhzen perd sur deux tableaux à Alger

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En venant à Alger avec l’intention de vendre ses thèses expansionnistes à travers l’exploitation d’un match de football, le Makhzen s’est tiré une balle dans le pied. La RS Berkane qui devait affronter l’USM Alger a refusé de jouer. C’est un fait irréfutable en cas où les roublards du Makhzen font mine de l’ignorer. Jugeons-nous du décor planté au stade du 5-Juillet, ce dimanche à 20H00 : le staff d’arbitrage entre sur le rectangle vert. Les joueurs de l’USMA l’ont suivi, mais pas leurs adversaires marocains restés dans les vestiaires. En témoigne, l’opinion sportive, les instances de football, l’arbitrage et 40.000 spectateurs comme image transmise en direct sur les chaînes de télévision. Le prétexte marocain est farfelu qu’il frise le ridicule : jouer avec un maillot exhibant la « marocanité » du Sahara occidental devant la caméra, ou bouder la rencontre quitte à perdre la partie. On ne va pas chercher midi à 14 heures ! Mais bon sang, comment le Maroc qui a perdu sur le terrain politico-diplomatique à toutes les échelles spatio-temporelles, croit-il pouvoir se racheter de ses échecs sur un terrain de foot ? Le parallèle est invraisemblable, mais le Makhzen a osé cette pathétique voie de recours ! Pourtant les règles du foot sont claires, nettes et précises. À fortiori que le message marocain entend « valider » une entreprise coloniale dans un territoire occupé. Le règlement de la FIFA stipule que l’équipement « ne doit présenter aucun slogan, inscription ou image à caractère politique (…) », alors que les « joueurs ne sont pas autorisés à exhiber » ces slogans. Donc, la violation des règles est synonyme de sanction de l’équipe fautive. La CAF ? Exit les règles « à la Motsepe » ! Cette instance infecte n’est plus digne de confiance pour avoir été de mèche avec la Fédé de Lekdjaa. Ce tandem règne « en maître » dans la « jungle » footballistique africaine. Le parti-pris pour le Maroc n’est plus un secret. La CAF est devenue un instrument entre les mains d’une tyrannie pour attenter à la souveraineté d’un peuple. Plus qu’une violation des lois du foot, c’est un empiétement sur le droit international ! Pour qui cette CAF nous prenne-t-elle pour s’arroger le droit d’autoriser le maillot de la honte ? Messieurs de la CAF, nous vous prions d’expier vos péchés et de restaurer la crédibilité de l’instance africaine, avant de venir parler réglementation. Pour le club de Lekdjaa et compagnie, pourquoi prendre la peine de parcourir plus de 700 KM si c’est pour, finalement, boycotter le match ? Quand bien même la FAF a accordé aux visiteurs le privilège de leur fournir le bon maillot. Niet ! L’équipe a refusé de jouer. Y a-t-il autre quelconque mission à accomplir hormis celle de jouer un match de foot ? Les interrogations sont d’autant plus légitimes que la certitude nous amène à conclure que le volet foot est secondaire et devant lequel le Makhzen a fait passer sa propagande. Face à cette énième affaire qui sent le roussi, les dirigeants algériens du foot ne comptent pas rester les bras croisés. Le ton a été donné par le MJS, Abderrahmane Hammadi promettant de taper fort sur la table afin de rétablir l’USMA dans ses droits. « A vouloir tout gagner, dit-on, on finit par tout perdre ». Ni conquête sportive et ni encore moins diplomatique pour le Makhzen.
Farid Guellil

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