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LE MAKHZEN CIBLE LES VOIX LIBRES AU MAROC : Toute expression soutenant le droit international est à bannir

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Le parti d’opposition marocain « Annhj Addimocrati » a exprimé sa position de principe sur la cause juste du peuple sahraoui, réitérant sa posture en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, en réaction aux derniers évènements survenus à El-Guerguerat, suite à la violation par le Maroc de l’Accord du cessez-le feu de 1991, qu’il a signé sous l’égide des Nations unies avec le Front Polisario. Le secrétariat général du parti d’opposition marocain, Annahj Addimocrati, affirmant sa position en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination à la suite de l’agression militaire marocaine à El-Guerguerat, a appelé, dimanche dernier « à éviter l’escalade » car, d’après ce parti, « le conflit comporte des dangers pour la région et ses peuples ». La position de ce parti marocain progressiste a encore une fois, suscité le déchaînement non seulement de la presse aux ordres du Palais mais aussi des voix du Mahkzen, considérant la position du parti Annahj Adidimocraty comme « déclaration de trahison » selon leurs propos. Il est à rappeler que quelques années avant son décès, l’homme fort du Roi Hassan l’ex-ministre marocain de l’Intérieur, Driss Basri, alors en retraite, avait déclaré que « l’indépendance du Sahara occidental est une question de temps » et qu’il était en faveur « de la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui ».
Les déclarations de l’ex-puissant ministre de l’Intérieur durant le règne du père du Roi Mohamed VI, avait affirmé, sa position précitée, sur le Sahara occidental, dans des médias étrangers, notamment au quotidien espagnol La Razon, au moment où le royaume chérifien, entamait sa campagne en faveur « de l’autonomie » dès 2004, laquelle proposition de Mohamed VI est en opposition de ce que dicte la légalité internationale concernant le Sahara occidental, question de décolonisation inscrite à l’Onu depuis 1966. La presse marocaine avait accusé Driss Basri de tous les maux, usant même «de félonie» dans bon nombre de ses titres. La position exprimée par le parti progressiste marocain, lequel subit un blakout pesant des médias marocains, notamment sur ses analyses et positions sur les questions liées à la vie socio-économique et politique marocaine et également sur sa position sur la question du Sahara occidental, conforme aux principes et textes de la Charte de l’ONU et des résolutions dont la 1514, relative aux droits des peuples à disposer d’eux-mêmes. La presse marocaine qui s’est attaquée au parti progressiste, notamment sur le fait qu’il use du Sahara occidental et non de ce qui est sacré pour le Palais royal et le Makhzen, le Sahara «marocain», fait semblant d’ignorer que le Maroc siège à l’UA, Institution continentale comptant parmi ses membres fondateurs la République arabe sahraouie démocratique, et siège à l’ONU, où le Front Polisario a ses représentants, comme ceux aussi auprès de l’UE pour ne citer que ces cas de figure.
Karima Bennour

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