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Le Lesotho empêchera-t-il Gourcuff et les Verts de tracer leur route ?

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Il faut croire, c’est l’impression pas du tout bizarre qui se dégage chez l’opinion, que le très large succès (4-0) remporté contre une modeste sélection seychelloise à Blida, en entame de la campagne qualificative pour le compte de la CAN 2017 au Gabon, n’a pas encore totalement dissipé les doutes nés de la piteuse virée guinéo-équatorienne en janvier, lors de la précédente messe africaine qui a vu Brahimi et ses frères décevoir les attentes de leur public.

Et c’est des Verts mis en demeure de réagir et de se reconstruire au plus vite qui repartent à l’aventure hors de leurs bases cet après-midi dans le lointain Lesotho où les attend un match des plus compliqués, selon l’appréciation même du staff technique et des joueurs qui estiment que, et malgré la présumée faiblesse (sur ce plan, Gourcuff n’a pas négligé l’aspect psychologique en mettant largement l’accent sur les risques qu’encourent les Fennecs de prendre de haut leurs hôtes du jour qu’on dit capables, de déjouer leurs plans) de l’adversaire, la partie n’est pas gagnée à l’avance. Toujours aussi fragilisée par son parcours atypique en CAN 2015, l’Equipe d’Algérie, si elle a entamé sur de bonnes bases (une victoire aussi belle par la largesse du score que par la qualité plutôt acceptable de la prestation d’ensemble, un succès étant toujours le bienvenu, notamment lorsqu’il s’agit d’une rencontre officielle) sa saison internationale qui doit la mener, entre autres, à la prochaine phase finale du rendez-vous inter-nations sur le continent où elle est tenue (un objectif, ou un pari loin d’être impossible) d’une présence (au pire, selon ce qui lui a été fixé) dans le dernier carré, voire un statut de finaliste. Et mieux si affinités, la dernière participation en date s’étant terminée sur ce qui s’apparente, vu la qualité de l’effectif, à une grosse déception, pour ne pas dire un fiasco qui ne dit pas son nom, les observateurs (on ne parle pas de leurs fans dont on aura constaté l’immense frustration) neutres restant particulièrement sur leur faim. Pour les N°1 africains et arabes (le classement Fifa du mois d’août le confirmant dans une 19e place que lui envient nombre de grandes nations), il est plus que certain qu’aujourd’hui et en plus d’assurer et de rassurer devant le Lesotho (c’est le minimum syndical qui leur est demandé) par une victoire qui leur permettra de rester devant leurs concurrents du groupe pour une qualification directe. Ou dans la peau de leaders incontestables, comme le veulent les pronostics (ce n’est malheureusement jamais aussi évident) de départ.
C’est-à-dire, terminer 1ers pour se montrer à la hauteur de toutes les espérances et d’un statut en besoin de se confirmer (c’est le rêve de tous et cette génération en possède les moyens) avec un titre majeur. Et c’est dans un contexte assez particulier et chargé de questions auxquelles Gourcuff et son groupe sont précisément tenus de répondre au plus vite, en affrontant par exemple cet imprévisible Lesotho sur son sol, ce qui n’est pas sans risques, toute contre-performance apparemment pas d’actualité pour des «Guerriers du désert» certes pas au mieux de leur forme et cultivant le doute au retour de leur glorieux Mondial. En foulant la pelouse synthétique du stade de Maseru, ils savent ce qui les attend. Un match sans problèmes ? Joueurs comme staff, ne sont pas de cet avis et se gardent de croire que les trois points sont déjà dans la poche et ne veulent, surtout pas, se mettre plus de pression. Non sans essayer de convaincre, malgré la cascade de blessures (celles de Bentaleb et de Feghouli, deux cadres utiles, ne sont pas des moindres et forcent Gourcuff à revoir ses plans) qu’il n’y a pas de soucis à se faire, l’équipe, à leur avis, étant de retour. Surtout capable de rééditer son parcours de 2014 où elle a atteint les huitièmes de finale du Mondial, avant de marquer quelque peu le pas. En perdant en termes d’image auprès de supporters s’expliquant mal que leurs favoris (voir et revoir leur participation décevante en CAN 2015) ne s’impliquant pas assez ou ne montrent pas ce qu’ils ont vraiment comme atouts. Ce qu’ils ont dans le ventre. Cet après-midi, même dans un match piège, Doukha et les siens n’auront pas le droit à l’erreur. Plus d’excuses s’ils veulent éviter les calculs d’épicier et plier leur campagne africaine et préparer dans la tranquillité l‘autre défi qu’est la qualification à une 3e Coupe du monde de suite. Pour Gourcuff, l’équation est simple : gagner pour travailler dans la sérénité. Se voulant rassurant, il précise que « l’EN a des ambitions, mais il faudra d’abord imposer notre jeu. On connaît les difficultés de l’Afrique, il n’y a pas de problème. On a eu des mésaventures. C’est un groupe assez jeune mais qui a acquis de la maturité.» La suite, c’est les joueurs qui vont l’écrire. En s’imposant en favoris. En imposant leur jeu. En jouant sur leur valeur. En gagnant tout simplement, le Lesotho n’étant qu’une simple étape sur la route de la réhabilitation, le public, qui y croit toujours, faisant le reste. À ce soir pour le débriefing.
Par Azouaou Aghiles

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