Accueil ACTUALITÉ LE 3E COUPLET LEUR RESTE EN TRAVERS DE LA GORGE : Kassamen dérange outre-mer !

LE 3E COUPLET LEUR RESTE EN TRAVERS DE LA GORGE : Kassamen dérange outre-mer !

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La ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Mme Catherine Colonna, fait peut-être partie de la catégorie des dirigeants français, dans le gouvernement et dans la classe politique, à part quelques exceptions, qui ont tendance à oublier que l’Algérie est un pays indépendant, et il y en a aussi qui ne veulent même pas l’admettre, plus de 60 ans après la défaite des colonialistes français dans notre pays.

Ce beau monde veut contester une décision souveraine prise par décret présidentiel publié dans le Journal officiel du 24 mai 2024, qui rétablit l’hymne national algérien dans son intégralité en y réintroduisant le troisième couplet citant la France. En écoutant le troisième couplet de l’hymne national- né dans la lutte armée contre le colonialisme français, faut-il le rappeler-, tout le monde comprend que les Algériens s’adressent à la France coloniale dans des propos  mesurés et polis comparativement aux actes barbares que l’armée française a commis en Algérie durant toute la période où elle occupait notre pays. La réintroduction de ce couplet, présenté comme anti-français par les médias en France, a fait réagir Catherine Colonna. Dans une interview exclusive sur une chaîne de télévision française, LCI, elle s’interroge sur ce fait et trouve que c’est «d’une autre époque», ignorant que dans la perception des Algériens, la France néocoloniale a pris la suite de la France coloniale. Elle semble alors suggérer aux Algériens, ce que devrait être leur hymne national. Des commentateurs sur le plateau de la même chaîne viennent à sa rescousse en évoquant « une trituration » de la Constitution algérienne et en parlant d’une décision du président Tebboune présenté comme étant « membre du FLN », un sigle qui continue visiblement à hanter la matrice néocolonialiste en France. Faut-il leur rappeler que l’ère du tutorat sur l’Algérie est révolue ! L’ancien diplomate et ancien ministre,  Abdelaziz Rahabi, a qualifié de choquante la sortie de la ministre française des Affaires étrangères. Sa déclaration « concernant notre hymne national est aussi inappropriée qu’inacceptable », a-t-il écrit sur Facebook. Il lui fait savoir que « les hymnes nationaux sont considérés, depuis le XVIIIe siècle, comme un symbole pour les États et une représentation de l’histoire des pays à une certaine époque, et donc de nombreux hymnes nationaux se réfèrent à l’ennemi d’hier ». Pour Abdelaziz Rahabi, la ministre Catherine Colonna « nous demande explicitement d’adapter notre hymne national selon l’état de nos relations bilatérales et notre histoire selon les souhaits de l’ancienne puissance coloniale ». En fait, ce qui est à « contre temps », dans un monde qui, au plan des valeurs, se remet progressivement à l’endroit, c’est plutôt la réaction de la ministre française. Cette réaction ne peut s’expliquer que par le contexte marqué par la visite du président Abdelmadjid Tebboune en Russie, un pays ami et allié. Personne, en Algérie, n’oublie que la Russie a été du côté de la lutte armée menée par le peuple algérien pour se libérer du colonialisme français. La signature de la Déclaration de partenariat stratégique approfondi entre l’Algérie et la Fédération de Russie, jeudi dernier, au Palais du Kremlin, à Moscou, par les deux présidents, Abdelmadjid Tebboune et Vladimir Poutine, suivie de la cérémonie de signature de plusieurs accords, mémorandums d’entente et programmes d’action entre les Gouvernements algérien et russe, n’ont pas laissé les dirigeants français indifférents.
L’économie algérienne se tourne vers la Russie dans un rapport d’égal à égal et de «respect mutuel des intérêts», selon les termes du président Vladimir Poutine. Le PDG du Groupe Sonatrach, Taoufik Hakkar, vient de rappeler que la société russe « Gazprom » est un partenaire fiable, et a indiqué qu’il existe d’autres sociétés russes en Algérie travaillant dans le secteur des services et la construction d’usines. Quant au ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, il a souligné l’importance de la coopération commerciale entre l’Algérie et la Russie notamment dans le domaine de la production des médicaments, et a fait état de négociations en cours entre les sociétés russes et algériennes pour concrétiser de nouveaux projets dans le domaine pharmaceutique.
M’hamed Rebah

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